Le déficit commercial canadien s'est stabilisé à 655 millions de dollars canadiens en janvier, bien mieux qu'attendu, grâce à une augmentation des exportations vers les États-Unis, premier partenaire commercial du Canada, a annoncé vendredi l'institut de la statistique.

Statistique Canada a par ailleurs révisé ses chiffres du mois de décembre 2015 à -631 millions de dollars au lieu de -585 millions de dollars tel que précédemment annoncé.

Les analystes tablaient sur un déficit de 1,4 milliard de dollars canadiens pour le premier mois de l'année 2016.

Les exportations canadiennes à destination des États-Unis ont crû de 2,6%, pour se fixer à 34,9 milliards de dollars, tandis que les importations depuis ce pays ont progressé de 1,1% à 31,2 milliards de dollars. L'excédent commercial du Canada avec son voisin du sud a donc augmenté en janvier, passant de 3,1 milliards en décembre, à 3,7 milliards.

Dans l'ensemble, le Canada a exporté pour 46 milliards de dollars, contre 45,5 milliards en décembre, et a acheté pour 46,7 milliards de produits étrangers, contre 46,2 milliards en décembre.

La plus forte progression des exportations canadiennes est venue des biens de consommation avec +13,7% sur un mois à 7,3 milliards de dollars, suivi du secteur automobile avec +7,2% des ventes de véhicules et de pièces détachées, à 9,1 milliards de dollars. Le matériel électronique a également enregistré une forte progression (+6,8% à 2,5 mds), tout comme les produits chimiques, plastiques et en caoutchouc (+6,7% à 3,1 mds).

À l'inverse, les ventes d'aéronefs et d'autres matériels de transport se sont effondrées de 35,2%, à 1,5 milliard, alors que Bombardier accumule les déboires avec sa nouvelle gamme d'avions C Series.

Au niveau des importations, les achats de minerais et de minéraux non métalliques ont gagné 10%, à 897 millions de dollars et ceux de produits agricoles et de la pêche ont cru de 6,8% à 1,5 milliard. L'import de véhicules et de pièces détachées a augmenté de 3,3% à 8,9 milliards, et celui de produits énergétiques de 3,4% à 2,0 milliards.

Les achats d'aéronefs et d'autres matériels de transport (navires, locomotives, matériel roulant de chemin de fer) se sont par ailleurs effondrés de 16,1%, à 1,7 milliard.