Hillary Clinton a réitéré son intention de s'attaquer aux prix élevés des médicaments et cette fois-ci, elle s'en est pris à la société pharmaceutique québécoise Valeant.

Dans une publicité de campagne partagée sur sa page YouTube, la candidate démocrate a promis de demander des comptes à l'entreprise de Laval.

Valeant a été accusée de gonfler les prix des médicaments, ce qu'elle a toujours nié.

La publicité de Mme Clinton cite le cas d'une patiente, qui payait environ 180 $ US pour 10 injections d'un médicament original depuis les années 1980. Le nom du médicament n'est pas révélé dans la vidéo, qui semble avoir été filmée dans un rassemblement de campagne au mois de janvier.

Or, la femme doit maintenant débourser 14 700 $ US pour les mêmes injections, déplore Mme Clinton dans sa publicité.

Elle a promis de « s'en prendre » à Valeant, qui vend le médicament, pour mettre fin à ces « prix abusifs ».

L'entreprise Valeant dit avoir été informée de l'histoire de cette patiente en janvier et elle a offert de l'aider à assurer une partie des coûts. Mais son assurance couvrait le médicament, alors cela ne représentait pas des coûts « significatifs » pour elle, a indiqué Valeant par voie de communiqué.

Valeant a également fait remarquer qu'il existait un produit générique depuis 2003 et que la vente du médicament dans le marché avait décliné à moins de un pour cent.

« Lorsque le volume des ventes d'un médicament diminue, les manufacturiers doivent considérer des ajustements aux prix pour que la production du médicament soit viable. Les patients peuvent choisir les versions génériques du médicament qui ont des prix significativement plus bas », a ajouté la pharmaceutique.

L'entreprise québécoise fait l'objet d'une enquête alors que le Congrès américain se penche sur l'augmentation des prix de certains médicaments.

Le cours de l'action de Valeant a chuté sous les 100 $ alors qu'il se situait en deçà de 346 $ l'été dernier. Mardi, l'action a diminué de 6,55 $ pour s'établir à 87,94 $ à la Bourse de Toronto.