Les reventes de logements aux États-Unis ont rebondi plus que prévu en décembre après un mois de novembre atypique affecté par de nouvelles règles d'obtentions de prêts, selon les chiffres publiés vendredi par l'Association nationale des agents immobiliers américains (NAR).

Leur nombre s'est établi à 5,46 millions en rythme annualisé et en données corrigées des variations saisonnières, soit un bond de 14,7 %. Les analystes s'attendaient à ce que les ventes de logements anciens augmentent à 5,12 millions.

Les ventes de logements anciens, qui comptent pour l'essentiel du marché immobilier en terme de nombre de transactions, ont progressé sur un an de 7,7 %. L'année 2015 devient la meilleure en nombre de ventes depuis 2006, année du pic de la bulle immobilière, qui comptait néanmoins plus d'un million de transactions de plus que 2015.

Lawrence Yun, chef économiste de la NAR, reconnaît que le report en décembre des transactions retardées le mois précédent par une nouvelle procédure instaurant un délai de quelques jours à l'acheteur avant d'accepter un prêt immobilier a « grandement contribué à la vive augmentation » du dernier mois de l'année.

Mais « globalement, le rythme de ventes indique que l'activité dynamique s'est maintenue tout au long de 2015 », a assuré l'économiste.

« D'autant plus », ajoute-t-il, « que la perspective de la hausse des taux d'intérêt sur les prêts immobiliers dans les mois à venir et le climat doux de novembre et décembre ont permis la conclusion de davantage de cessions avant la fin de l'année ».

Les stocks de logements à vendre ont diminué drastiquement de 12,3 % sur un mois à 1,79 million et sont de 3,8 % en dessous de ce qu'ils étaient à la fin de 2014.

Il faudrait donc seulement 3,9 mois pour épuiser ces stocks au rythme des ventes de décembre, le ratio le plus faible depuis janvier 2005, lorsque le marché immobilier était en plein boom.

La NAR estime qu'il sera difficile en 2016 d'égaler une croissance des ventes de 7 %.

« En plus de l'insuffisance de stocks, le rythme de transactions sera affecté par une expansion économique molle, un renchérissement du coût des crédits immobiliers et un fléchissement des ventes dans les régions productrices de pétrole », affectées économiquement par la baisse des prix du brut, prédit l'économiste de l'organisation professionnelle.

Le prix médian d'une maison s'est établi à 224 100 dollars, ce qui est 7,6 % au dessus de celui de décembre 2014.