Le Syndicat des travailleurs de l'information du Journal de Montréal s'est entendu avec l'employeur au sujet d'une convention collective de quatre ans.

Les syndiqués préservent leurs acquis en matière de salaires, de vacances et de régime de retraite, mais ils perdent leur caricaturiste, Marc Beaudet. Il ne sera pas de retour en 2016. Le Journal de Montréal aura recours à Yannick Lemay (Ygreck), du Journal de Québec.

«Clairement, pour nous, c'est une déception, a déclaré Matthieu Payen, membre du comité de négociation du syndicat, dans une entrevue téléphonique avec La Presse Affaires. Comme dans tout renouvellement de convention collective, il y a des points qui font notre affaire et d'autres qui ne le font pas. Ça, c'est un point qui ne faisait pas notre affaire.»

Les acquis importants conservés

Deux postes sont également abolis dans les services administratifs. Mais règle générale, le syndicat est satisfait de la négociation.

«Nous avons conservé les acquis les plus importants pour les employés, soit les salaires, le régime de retraite et les vacances, a noté M. Payen. Nous avons aussi une durée de convention de quatre ans, ce qui est assez appréciable dans le contexte de morosité que nous connaissons dans le secteur des médias.»

Les syndiqués ont obtenu de minces augmentations de salaire, soit 0,5% la première année, 1% la deuxième, 1% la troisième et 1,5% la quatrième année.

Ils ont pu conserver leur régime de retraite à prestations déterminées. Ils ont également maintenu un plancher de 33 emplois dans la salle de rédaction. À l'heure actuelle, cette salle compte 40 employés permanents et 20 employés occasionnels.

La sécurité d'emploi menacée

Toutefois, les syndiqués ont perdu en partie une clause relative à la sécurité d'emploi: cette clause ne s'appliquera plus qu'aux 21 employés qui travaillaient encore au journal à la fin du lock-out, en avril 2011.

Toutefois, les règles liées à l'ancienneté demeurent en place.

«Cette entente nous permet de poursuivre ce que nous avons déjà entamé avec le syndicat, qui est de concentrer nos énergies sur nos produits, a déclaré Véronique Mercier, vice-présidente aux communications chez Quebecor Groupe Média, dans un courriel envoyé à La Presse Affaires. Nous savons que le marché est en mutation et que nos efforts doivent être ciblés pour bien anticiper les besoins et ajuster notre modèle d'affaires en conséquence.»