Près de 40% des propriétaires de maison au pays ont eu du mal à joindre les deux bouts au moins une fois au cours des 12 derniers mois, selon un sondage commandé par la Financière Manuvie.

L'enquête révèle que 24% des répondants ont été «à court d'argent» - le compte bancaire ne couvre pas les dépenses - une fois ou deux au cours de la dernière année, 10% ont été pris de court «quelques fois» et quatre% à peu près tous les mois.

Pour résoudre leur problème financier, un tiers des répondants s'est alors tourné vers la marge de crédit et un autre tiers vers la carte de crédit; 23% des répondants ont pigé dans leur fonds d'urgence, justement, alors que 14% ont demandé à des proches de les dépanner.

Quelque 10% ont même pigé dans leur Régime enregistré d'épargne-retraite ou vendu des placements afin de joindre les deux bouts.

Le sondage a été mené en ligne par la firme Environics entre le 22 juillet et le 7 août auprès de 2372 propriétaires canadiens de toutes les provinces, âgés de 20 à 59 ans, et dont le ménage a un revenu supérieur à 50 000 $.

L'Association de la recherche et de l'intelligence marketing, l'organisme d'autorégulation de l'industrie, rappelle qu'on ne peut accorder une marge d'erreur aux sondages en ligne, parce que l'échantillonnage n'est pas aléatoire.

«Le problème auquel sont confrontés plusieurs Canadiens est que leurs dépenses peuvent fluctuer de manière considérable alors que leur revenu est relativement stable d'un mois à l'autre», explique Rick Lunny, président et chef de la direction de la Banque Manuvie du Canada.

«L'accès à un fonds d'urgence ou à une marge de crédit à faible taux d'intérêt sont de bonnes solutions pour pallier ces fluctuations. Toutefois, si votre plan B consiste à utiliser une carte de crédit à taux d'intérêt élevé ou à emprunter de l'argent à un membre de votre famille, il pourrait nuire inutilement à vos finances ou à vos relations.»