Des dirigeants syndicaux s'inquiètent de l'avenir des activités locales des services de l'information de CTV depuis l'annonce de coupes de centaines d'emplois chez Bell Média.

La majorité des 380 postes coupés seront des emplois de la production et de l'éditorial. Les coupes ont été annoncées jeudi au personnel de Bell Média de Montréal et Toronto.

Il s'agit de la plus récente ronde de suppressions de postes pour le diffuseur, qui réduit son personnel de la télévision depuis un an et demi.

D'après Susan Lea, la présidente du local 614M d'Unifor à Montréal, la compagnie est déjà « réduite jusqu'à l'os », ce qui nuit à la couverture de l'actualité et inquiète grandement le syndicat.

À Montréal, 110 emplois seront visés, soit 70 en production et en éditorial, 45 en ventes et en marketing, et cinq en administration.

À Toronto, le nombre de postes éliminés est de 270 postes, soit 220 en production et en éditorial, 45 en ventes et en marketing, et cinq en administration, a précisé Unifor.

Le porte-parole de Bell Média a refusé de commenter ces détails, confirmant uniquement que plus de 50 postes seraient éliminés dans chaque ville.

Bell Média possède plusieurs entreprises médiatiques, dont CTV, la chaîne de nouvelle câblée CP24, les réseaux sportifs TSN et RDS, et Business News Network. L'an dernier, le consortium a mis à pied 91 employés de la production, pour la plupart au service des chaînes musicales Much, MTV et M3.

Dans ses plus récents résultats trimestriels, dévoilés jeudi, BCE, la société mère de Bell Média, a affirmé que cette division avait enregistré un bénéfice ajusté de 183 millions de dollars. Les revenus de Bell Média ont augmenté de 4,1 % pour se placer à 692 millions. Ces résultats s'expliquent par de meilleures ventes de publicité et une augmentation des abonnements à CraveTV, le service