C'est lundi qu'ouvrira la nouvelle représentation du gouvernement du Québec dans la Silicon Valley, a appris La Presse.

Cette «antenne» s'installera dans le bureau d'Expansion Québec à San Mateo, à mi-chemin entre San Francisco et San José. Sa mission? Aider les PME québécoises à développer leurs affaires dans cette région cruciale de la Californie qui est le coeur technologique de la planète. Expansion Québec, un organisme du ministère de l'Économie, offre aux PME des services de location de bureaux et de consultation dans neuf pays.

La représentation québécoise dans la Silicon Valley relèvera de la déléguée du Québec à Los Angeles, Elizabeth MacKay. L'Américain Jerome Alton Carney, qui travaille au sein de la diplomatie québécoise depuis 1988, sera l'attaché commercial affecté à San Mateo. L'an dernier, le Québec a exporté pour 1,56 milliard de biens en Californie et en a importé pour 1,19 milliard, selon Statistique Canada.

La Silicon Valley est un territoire de près de 3000 km2 et de plus de 3 millions d'habitants qui regroupe plusieurs des plus importantes sociétés technologiques du monde, dont Google, Apple, Facebook, Hewlett-Packard et Intel. De plus, la région accueille de plus en plus d'entreprises d'autres secteurs qui y établissent des centres d'innovation. Parmi elles, on compte BMW, General Electric, Walmart, Nestlé, Siemens et BNP Paribas.

«Nous définissons les régions prioritaires et nous mettons en place les infrastructures nécessaires afin de maximiser les effets de notre présence internationale», affirme la ministre des Relations internationales, Christine St-Pierre, dans un communiqué qui sera publié lundi.

Nouvelles représentations

Le gouvernement Couillard avait annoncé en mars la mise sur pied de représentations dans la Silicon Valley et dans trois autres régions du monde. Celles de Dakar, au Sénégal, de la province du Shandong, en Chine, et de Houston doivent ouvrir leurs portes au cours des prochains mois. En revanche, l'antenne de Milan a cessé ses activités, celles-ci ayant été transférées à la délégation de Rome.

Rappelons que depuis l'an dernier, Québec a fermé son bureau de Moscou ainsi que ses antennes de Santiago (Chili) et de Taipei (Taiwan). De plus, des compressions budgétaires ont entraîné le licenciement de 50 des quelque 250 salariés des représentations à l'étranger, principalement des employés de soutien. Les conditions de travail des diplomates québécois ont aussi été revues à la baisse.

Le réseau québécois des représentations à l'étranger compte actuellement sept délégations générales, quatre délégations, huit bureaux et trois antennes.