Les autorités réglementaires canadiennes ont décrété mercredi que les grands fournisseurs de services Internet du pays devraient offrir à leurs concurrents un accès à leur réseau de fibre optique.

Ces nouvelles exigences permettront aux fournisseurs de services Internet de plus petite taille d'accéder à des réseaux à plus grande vitesse.

Le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) calcule que sa décision devrait générer une concurrence plus intense sur le marché des services Internet à large bande.

«Les grandes entreprises titulaires devront dorénavant permettre à leurs concurrents d'utiliser leurs installations de fibres optiques. Cette mesure assurera aux Canadiens un plus grand choix de services Internet à haute vitesse et la possibilité de profiter pleinement des avantages de la large bande à la maison comme au travail», a indiqué le CRTC dans un communiqué.

Les grands groupes de télécommunications, incluant Bell [[|ticker sym='t.bce'|]] , Rogers [[|ticker sym='t.rci.b'|]] , Telus [[|ticker sym='t.t'|]]  et Shaw [[|ticker sym='t.sjr.b'|]] , ont rendu leurs services de fibre optique disponibles à environ trois millions de foyers canadiens jusqu'à maintenant. Mais ils ont aussi limité l'accès aux plus petits fournisseurs de services à leurs réseaux moins rapides, par l'entremise du câble ou des systèmes de fils de cuivre.

Le CRTC a en outre indiqué qu'il migrait vers un modèle dégroupé pour la fourniture d'accès Internet à haute vitesse, ce qui obligera les plus petits fournisseurs de services Internet à investir dans de l'équipement pour accéder aux réseaux de différents emplacements. Selon lui, cette mesure pourrait, au contraire, permettre de réduire les coûts pour les plus petits fournisseurs de service Internet.

La mise en oeuvre du nouveau modèle s'effectuera graduellement à l'échelle du pays, en commençant en Ontario et au Québec.

Il existe plus de 500 fournisseurs de services Internet au pays, dont Distributel, Teksavvy et Primus.

À l'heure actuelle, les grandes entreprises sont obligées de fournir l'accès à leurs plus petits concurrents sur une base «groupée», ce qui signifiait que ces derniers ne pouvaient y entrer qu'à partir d'un seul endroit par province.

Le CRTC a aussi indiqué que l'ensemble des suppléments en vigueur demeurera inchangé. L'établissement de tout nouveau supplément pour les services de gros sera déterminé au par cas.