Le niveau élevé de l'endettement des ménages représente à la fois une vulnérabilité de l'économie canadienne et un risque important à la stabilité financière du Canada.

Dans l'édition printanière de la Revue du système financier, la Banque du Canada identifie les mêmes trois grandes vulnérabilités de l'économie canadienne et les quatre risques susceptibles de vaincre une ou plusieurs de ses vulnérabilités.

En gros, ce sont les mêmes éléments que ceux qui avaient été identifiés dans l'édition de décembre.

Les trois vulnérabilités sont le niveau élevé d'endettement des ménages, les déséquilibres régionaux dans le marché du logement et la non-liquidité des marchés financiers liée à la prise de risque chez les investisseurs.

Selon la logique des autorités monétaires, ces vulnérabilités sont susceptibles de déclencher une crise, si un des quatre risques suivants devaient se concrétiser.

Qualifié de «risque interne le plus important» la contraction de l'emploi et des revenus pourrait réduire considérablement la capacité des ménages à assurer le service de leurs dettes. Ce risque est perçu comme «moyennement élevé» et s'est accru quelque peu depuis décembre.

L'autre risque interne est qualifié de modéré. Il s'agit de la possibilité d'une hausse abrupte des taux d'intérêt à long terme au Canada.

En revanche, la transmission des tensions économiques et financières des économies émergentes représente un risque «moyennement élevé» Restent enfin les tensions financières dans la zone euro. Ce risque a perdu de son importance et est désormais jugé modéré, malgré la persistance d'un défaut de la Grèce.

La Banque assure que les réformes des systèmes financier canadien et mondial contribuent à diminuer la probabilité de réalisation d'un ou de plusieurs de ces risques.