Le conglomérat industriel japonais Toshiba, qui a découvert récemment une série d'erreurs comptables, a décidé de réduire de moitié le salaire de son PDG Hisao Tanaka, ainsi que, dans une moindre mesure, la rémunération d'autres dirigeants.

Cette sanction, courante au Japon en pareil cas, de même que la formulation de plates excuses, «est effective à partir de mai et sera maintenue jusqu'à ce que nous reprenions le paiement des dividendes», a indiqué vendredi un porte-parole à l'AFP.

Toshiba a par ailleurs annoncé la tenue d'une assemblée générale le 25 juin afin d'informer ses actionnaires de «l'état d'avancement de l'enquête en cours», dont les conclusions devraient être connues à la mi-juillet.

Le groupe ne pourra pas y présenter en revanche ses résultats annuels, qui ne seront probablement pas dévoilés avant fin septembre, a précisé M. Tanaka lors d'une conférence de presse, selon des propos rapportés par l'agence Bloomberg.

Les estimations financières pour l'exercice 2014-2015, clos fin mars, ont été annulées et tous les compteurs remis à zéro du fait des irrégularités constatées.

Outre des problèmes dans l'imputation de pertes liées à des chantiers, le comité a soulevé de possibles erreurs dans la division des produits audiovisuels, l'unité des semi-conducteurs et la branche des PC.

Concernant les exercices antérieurs, Toshiba avait dit s'attendre à réviser négativement ses comptes des trois années 2011/12 à 2013/14.

Il estime, provisoirement, qu'il devra défalquer environ 50 milliards de yens (375 millions d'euros) au total sur le bénéfice d'exploitation des trois exercices.