Corus Entertainment a affiché jeudi une perte nette de 86,8 millions $ pour son deuxième trimestre, essentiellement en raison d'une baisse de la valeur de certains actifs et parce qu'elle n'a pas vu d'amélioration dans la confiance des annonceurs.

La société, qui détient l'un des plus grands portefeuilles de chaînes télévisées spécialisées et de stations de radio au Canada, a indiqué qu'elle n'atteindrait pas une des cibles annoncées en novembre. Elle avait alors dit s'attendre à une amélioration de la demande publicitaire.

Corus a indiqué avoir été touchée de nouveaux «vents contraires économiques» au cours du trimestre de décembre à février, ce qui a nui à la confiance du marché publicitaire. Elle a évoqué divers facteurs, notamment la faiblesse du dollar canadien, celle du prix du pétrole et la fermeture de certains grands magasins comme ceux de Target Canada, qui a annoncé en janvier la fin de ses activités au pays.

Conséquemment, Corus ne s'attend pas à ce que son bénéfice n'atteigne le seuil minimum de la fourchette de prévisions pour l'exercice financier qui se terminera le 31 août. Ses prévisions pour les flux de trésorerie restent cependant inchangées.

La société de Toronto a vu ses revenus d'ensemble rester environ au même niveau que ceux de l'an dernier pour le trimestre clos le 28 février. Un déclin dans le secteur de la radio a été contrebalancé par une amélioration dans celui de la télévision.

Le chiffre d'affaires total s'est établi à 191,48 millions $, comparativement à 191,41 millions $ un an plus tôt.

La perte du deuxième trimestre était équivalente à 1,01 $ par action, par rapport au bénéfice par action de 7 cents, soit 6,1 millions $, pour le deuxième trimestre de l'an dernier.

La plus grande partie de la perte était attribuable à une charge de 130 millions $ liée au recul de la valeur de l'amortissement et à une dépréciation de ses licences de radio.

En excluant ces dépréciations, les coûts de restructuration et les gains d'investissement, le bénéfice ajusté de Corus s'est chiffré à 28,5 millions $, soit 33 cents par action, en légère hausse par rapport à celui de 26,8 millions $, ou 32 cents par action, de l'année précédente.