Le chef de la direction de BlackBerry (T.BB), John Chen, a indiqué vendredi qu'il était à la recherche d'une acquisition dans le secteur de la sécurité et qu'il pourrait puiser dans les réserves d'argent croissantes de la société pour mener à terme cette opération.

Mais le patron du fabricant de téléphones intelligents de Waterloo, en Ontario, n'a pas voulu donner trop de détails, faisant remarquer que BlackBerry étudiait toujours le marché pour dénicher des candidates et qu'elle n'était, en fait, pas près de signer une entente.

«Nous avons une équipe qui effectuent des recherches», a-t-il affirmé après que la société eut dévoilé ses plus récents résultats trimestriels. «Une acquisition fait partie de notre stratégie cette année.»

BlackBerry a dégagé un léger profit à son quatrième trimestre, ce qui a agréablement surpris les analystes, même si les revenus se sont avérés inférieurs à leurs attentes.

La société a engrangé un bénéfice de 28 millions $ US, soit 5 cents US par action, à son plus récent trimestre, ce qui se compare à une perte de 423 millions $ US, ou 80 cents US par action, un an plus tôt.

Les chiffres sur les revenus étaient moins impressionnants. Dans l'ensemble, ceux-ci ont cédé 32 pour cent par rapport à l'an dernier pour atteindre 660 millions $ US, alors que les analystes misaient plutôt sur un chiffre d'affaires de 786 millions $ US.

BlackBerry a réussi à ajouter 608 millions $ US à ses réserves d'argent, ce qui porte son total à 3,27 milliards $ US à la fin du trimestre, un record.

«Maintenant que nous avons une capacité de génération d'espèces, nous allons investir», a affirmé M. Chen, ajoutant qu'il prévoyait aussi embaucher en vue de faire croître les activités de logiciels de BlackBerry.

BlackBerry avait déjà fait des acquisitions l'an dernier pour grossir les rangs de ses services de technologie de sécurité, destinés aux communautés d'affaires et aux gouvernements.

En décembre, elle a acquis Secusmart, une firme allemande qui utilise le chiffrement de la voix et des données pour empêcher l'interception de conversations ou de documents, tandis qu'elle a mis la main, plus tôt cette année, sur Movirtu, un fabricant de cartes SIM virtuelles qui permet aux usagers d'associer plus d'un numéro de téléphone à un seul appareil mobile.

La gestion des coûts a fait l'objet d'une surveillance accrue au plus récent trimestre, clos le 28 février, BlackBerry ayant réduit ses dépenses de 22 pour cent à 424 millions $ US par rapport au troisième trimestre.

Cependant, la popularité des téléphones BlackBerry continue de céder du terrain dans la plupart des régions. Seulement au quatrième trimestre, les ventes de BlackBerry ont diminué de 38 pour cent en Amérique du Nord, de 23 pour cent en Europe, et de 29 pour cent dans la région du Moyen-Orient et de l'Afrique. En Asie du Pacifique, où BlackBerry continue d'être très populaire dans certains pays, les ventes ont retraité de 14 pour cent.

Environ 1,6 million d'appareils BlackBerry ont été vendus aux consommateurs au cours du trimestre, ce qui comprend le modèle Classic, un nouveau téléphone qui se veut une version rafraîchie d'un plus vieil appareil de la société qui avait été particulièrement populaire.

Le secteur des logiciels devient une meilleure source de croissance, ses ventes ayant progressé de 20 pour cent à 67 millions $ US par rapport à un an plus tôt. Cependant, ce secteur ne représente que 10 pour cent du chiffre d'affaires d'ensemble, tandis que les activités de matériel comptent pour 42 pour cent. Les frais de service sont responsables de la plupart du reste du chiffre d'affaires.

M. Chen a déclaré ces derniers mois qu'il espérait voir le secteur des logiciels de BlackBerry générer des revenus de 500 millions $ pour l'exercice financier entamé ce mois-ci.

L'action de BlackBerry a avancé vendredi de 32 cents, soit 2,8 pour cent, pour clôturer à 11,92 $ à la Bourse de Toronto.