Le Conseil du patronat du Québec (CPQ) lance aujourd'hui une mobilisation des gens d'affaires afin, dit-il, engager un «dialogue constructif visant à maintenir, voire améliorer, la qualité de vie des Québécois grâce à une plus grande prospérité économique, durable et solidaire.»

La campagne nommée «Prospérité Québec pour tous et avec tous», qui doit durer trois ans, vise à «favoriser une communication ouverte avec tous ceux et celles qui croient au potentiel extraordinaire du Québec, et qui désirent le libérer davantage au profit de l'ensemble de la société», selon le CPQ.

Ces échanges se dérouleront dans toutes les régions du Québec avec l'apport  d'analyses et de rapports de recherches sur des enjeux-clés, mais aussi «les témoignages d'entrepreneurs, de travailleurs, de jeunes et de personnes provenant de toutes les régions.» Selon le PDG du Conseil du patronat, Yves-Thomas Dorval, «les analyses démontrent que la performance économique du Québec est inférieure sous plusieurs aspects comparativement à celle des États similaires, particulièrement en Amérique du Nord. De plus, le Québec doit affronter plusieurs enjeux, notamment le vieillissement démographique accéléré, la dette la plus élevée au Canada, un revenu par habitant inférieur, ainsi qu'une intensité entrepreneuriale et une productivité plus faibles».

Les atouts de la province

Pourtant, souligne M. Dorval, «le Québec possède des atouts extraordinaires si l'on considère l'abondance de ses ressources naturelles, sa situation géographique, sa diversité économique, ses pôles de créativité ainsi que la réputation de ses institutions et de ses ressources humaines.» Dans ce contexte, «le milieu des affaires croit que les Québécois ont raison d'aspirer à une qualité de vie parmi les meilleures, et que le Québec en a la possibilité. Il faut réussir toutefois à libérer ce potentiel, et c'est là que le rôle des entrepreneurs et des entreprises est essentiel, a indiqué le PDG du Conseil du patronat.

«C'est pourquoi il est si important de favoriser un développement économique plus performant, qui respecte l'environnement et dont les résultats sont partagés d'une façon équitable, pour l'ensemble de la société.»

Ils ont dit

Christiane Germain, cofondatrice et coprésidente du Groupe Germain Hospitalité (hôtels, restaurants), et coprésidente de la campagne «Prospérité Québec pour tous avec tous » du CPQ : 

«Il importe que l'entrepreneuriat, la croissance et la création de richesse soient des objectifs de société si nous souhaitons maintenir nos acquis sociaux, car, pour redistribuer la richesse, encore faut-il la créer. De plus, pour tout entrepreneur, devant une décision d'investir ou non, le climat de confiance et l'accueil réservé aux projets demeurent des considérations importantes.»

--

Louis-Marie Beaulieu, président du conseil et chef de la direction, Groupe Desgagnés (transport et services maritimes), et président du conseil d'administration du Conseil du patronat du Québec :

«La réussite des entreprises permet de créer des emplois, de stimuler l'économie et d'améliorer la qualité de vie des régions où elles gravitent. Mais la  prospérité passe par le sens du partage des mêmes valeurs et des mêmes objectifs. Quand des gens d'unissent pour faire prospérer une entreprise dans son milieu, ce sentiment de partage s'adresse également à sa communauté, à son milieu de vie.» 

--

Denis Richard, président de la Coop fédérée (commerce et industrie agro-alimentaires)

«Pour les entrepreneurs, notamment dans le secteur agro-alimentaire, il faut de la passion pour prospérer. C'est ce qui nous permet de continuer d'avancer. Les agriculteurs, tous les matins, se sont des gens passionnés. Et même s'ils se disent parfois mal compris par la population, au moins, ils nourrissent le monde. » 

--

Caroline Néron, présidente fondatrice, Bijoux Caroline Néron

«Ce que les entrepreneurs apportent en faveur de la prospérité du Québec, c'est un mélange de positivisme, de confiance et de passion qui les poussent à ne jamais lâcher prise. Parce que le persévérant sait que tout vient à point à celui qui, surtout, sait travailler. Le persévérant ne voit pas l'erreur comme un échec, mais plutôt comme un challenge qui le stimule à trouver des solutions. »

--

Gilbert Rozon, président fondateur du Groupe Juste pour rire (divertissements)

«Comme entrepreneur dont certains projets ont connu des débuts difficiles, je crois beaucoup à la conviction, d'avoir la foi et de résister à la résistance. C'est à tous avec qui vous travaillez chaque jour qui vont diront pourquoi il ne faut pas faire tel ou tel projet. Il faut rester convaincu. »

--

Martine Hébert, vice-présidente principale de la Fédération canadienne des entreprises indépendantes (FCEI, 24 000 PME membres au Québec).

«Souhaitons que ce dialogue permette notamment de remettre certaines pendules à l'heure, car on entend encore trop de préjugés envers la prospérité de nos entreprises. Pourtant, c'est une condition essentielle pour assurer la prospérité de l'ensemble du Québec et la création de richesse collective.»

«Le Québec est peuplé de PME qui représentent environ 250 000 établissements avec deux millions d'emplois. Il est important de mettre en place un environnement d'affaires qui favorisera leur développement et leur croissance, et ce, pour améliorer la qualité de vie de tous les Québécois.»

--

Michel Leblanc, président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain : 

«La Chambre de commerce du Montréal métropolitain a pour mission d'être la voix du milieu des affaires montréalais et d'agir pour la prospérité de la métropole. Il est donc tout naturel pour la Chambre de s'associer à cette campagne «Prospérité Québec» du CPQ qui veut amener cette mobilisation à l'échelle du Québec.»

--

Denis Coderre, maire de Montréal:

«Il faut reconnaître et encourager les différents facteurs qui contribuent au développement économique du Québec. Et toutes les études le confirment : la prospérité du Québec passe par la prospérité du grand Montréal, qui regroupe 50% de la population, des emplois et du PIB au Québec. Le grand Montréal peut servir de locomotive pour les régions, qui ont aussi besoin d'une métropole forte. »