BlackBerry (T.BB) veut renouer avec la croissance en 2015 en étendant ses activités vers «l'internet des objets», qui permet à un téléphone intelligent de contrôler à distance des objets, tels qu'une voiture et certains appareils électroménagers.

Les finances de l'entreprise canadienne ont pris du mieux dans la dernière année, ce qui lui permet d'aspirer à de nouveaux projets-ce qui était impensable il y a un an, lorsque ses profits étaient en chute libre.

Le président-directeur général John Chen a annoncé vendredi qu'il allait dévoiler son plan précis au début du mois de janvier au célèbre «Consumer Electronics Show», à Las Vegas.

Il a précisé que l'entreprise se concentrerait d'abord sur les voitures, avant de se s'attarder aux appareils dans les maisons.

De plus en plus de gens ont déjà commencé le virage intelligent, en liant notamment leurs montres à leur ordinateur portable ou leurs téléphones à des haut-parleurs sans-fil.

Les efforts de John Chen amorcés il y a un an pour redresser les finances de BlackBerry semblent avoir porté leurs fruits.

La direction a essayé de trouver de meilleurs moyens pour vendre ses vieux produits, tout en travaillant en coulisses à élaborer de nouvelles idées pour les prochaines années.

Selon les analystes, cette stratégie semble avoir sauvé l'entreprise de la faillite, même si elle ne sera jamais aussi imposante qu'auparavant.

Les actions de l'entreprise ont d'ailleurs grimpé de 45 % en 2014. À la fermeture des marchés de la Bourse de Toronto, en date du mois de décembre, la valeur de son action était évaluée à 11,55 $. Au début de l'année, elle se maintenait à 7,90 $.

Pour assurer la survie de BlackBerry, M. Chen avait aussi dû licencier des employés et diminuer considérablement les dépenses.

Le président croit que son entreprise pourrait commencer à enregistrer des profits au milieu de l'année prochaine.

«Je vais commencer à faire de l'argent et après nous allons tenter de maintenir cela. Les profits doivent venir de la croissance et non de la diminution des dépenses», a constaté M. Chen.

La majorité des revenus de BlackBerry proviennent de logiciels et de services, et beaucoup moins de la fabrication de téléphones intelligents.

L'entreprise a déjà conclu, entre autres, un partenariat avec Ford pour implanter dans les voitures un système qui permet le téléchargement de musique et de cartes à partir des téléphones cellulaires.

Or, la direction compte toujours distribuer des téléphones intelligents, au grand désespoir de certains. Des analystes croient que la compagnie devrait abandonner la bataille contre les géants Apple et Samsung.

Selon l'économiste en chef de Manhattan Venture Partners, Max Wolff, les profits engendrés par la vente d'appareils intelligents sont moindres, surtout pour BlackBerry, qui n'a pas, selon lui, un système d'exploitation infaillible.

«BlackBerry a manqué le train quant à l'évolution du système d'exploitation, ce qui est très inquiétant», a-t-il remarqué.