Le géant canadien des télécommunications BCE (T.BCE) a annoncé vendredi avoir signé un accord pour acquérir le détaillant de téléphones sans fil Glentel (T.GLN) par l'entremise d'une transaction évaluée à environ 670 millions de dollars qui augmentera grandement les activités de détail de la société mère de Bell Canada.

«La portée nationale de Glentel, sa connaissance profonde des produits, son formidable service à la clientèle et ses excellentes procédures d'exécution des ventes s'alignent parfaitement sur notre stratégie visant à accélérer la croissance de nos services sans fil», a déclaré dans un communiqué le président et chef de la direction de BCE, George Cope.

Glentel compte près de 500 magasins à travers le Canada, dans lesquels il vend les produits et services sans fil d'une variété de fournisseurs, incluant Bell Mobilité, Rogers Sans-fil [[|ticker sym='T.RCI.B'|]], Chatr, Fido, SaskTel et Virgin Mobile.

La société détient aussi 735 points de vente aux États-Unis et 147 autres en Australie et aux Philippines.

Les services sans fil ont été essentiels à la croissance de BCE ces dernières années.

La société affirme avoir dépensé environ 7 milliards de dollars depuis 2006 pour acquérir du spectre sans fil et développer ses réseaux sans fil à haute vitesse sur ces ondes.

Les actionnaires de Glentel pourront choisir de recevoir soit 26,50 $ en espèces ou 0,4974 action de BCE pour chaque titre de Glentel qu'ils détiennent. BCE a plafonné le montant total disponible en espèces et le nombre d'actions disponibles à 50 % de la transaction dans chacun des deux cas.

L'entreprise prendra aussi en charge la dette nette de Glentel et des intérêts minoritaires d'environ 78 millions en tout, un montant compris dans l'évaluation de la transaction.

L'action de Glentel, qui a clôturé jeudi soir à 12,75 $ à la Bourse de Toronto, soit avant l'annonce de l'entente avec BCE, a plus que doublé sa valeur vendredi en s'emparant de 13,00 $, pour clôturer à 25,75 $.

«Nous sommes ravis que Glentel, en union avec Bell, continue d'offrir un service hors pair à ses clients, et nous sommes convaincus que cette nouvelle relation apportera une valeur additionnelle à nos clients et à nos employés», a de son côté affirmé le président et chef de la direction de Glentel, Tom Skidmore.

Les actionnaires seront appelés à se prononcer sur l'entente au début de l'an prochain. S'ils lui accordent leur feu vert, la transaction devrait être conclue d'ici la fin du premier trimestre.

La famille Skidmore, qui détient une participation d'environ 37 % dans Glentel, a signé des ententes avec Bell en faveur de la transaction.

En vertu de l'accord proposé, Glentel a accepté de ne pas déclarer ou verser de dividende aux porteurs de ses actions avant la clôture de la transaction.

L'entente comprend une clause de non-sollicitation et permet à Bell d'égaler toute proposition supérieure qui pourrait survenir. Si Bell choisi de ne pas exercer ce droit alors que Glentel s'entend avec quelqu'un d'autre, elle recevra des frais de résiliation de 33,6 millions.

Des frais de résiliation inversés de 33,6 millions de dollars seront en outre payables par Bell à Glentel si la transaction ne peut être close en raison d'objections émises par les autorités réglementaires sur la concurrence.