Le gouvernement fédéral a approuvé, mardi, la vente d'une participation majoritaire dans Wind Mobile à un groupe d'investisseurs dirigé par son fondateur, qui a promis d'accroître les activités de l'entreprise au Canada.

Le ministre de l'Industrie, James Moore, a approuvé l'entente, en vertu de la Loi sur Investissement Canada, alors que le ministère a autorisé le transfert de la licence de spectre mobile commercial.

En septembre dernier, un consortium d'achat, composé notamment du fondateur Tony Lacavera et de la firme d'investissement en capital West Face Capital, avait conclu une entente, estimée à environ 300 millions $, pour acquérir la participation majoritaire de VimpelCom, une compagnie russo-néerlandaise.

Les autres investisseurs impliqués dans l'acquisition sont Tennenbaum Capital Partners, LG Capital Investors, Serruya Private Equity et Novus Wireless Communications.

Wind Mobile a indiqué que l'entente avait maintenant reçu toutes les approbations réglementaires requises.

Le ministre Moore a approuvé cette acquisition à la condition que le siège social de Wind Mobile demeure au Canada et qu'il emploie une majorité de Canadiens. L'entreprise devra aussi demeurer incorporée au Canada, et offrir aux fournisseurs canadiens la possibilité de participer à ses appels d'offres pour ses services. Wind Mobile devra de plus investir dans le spectre du sans-fil au Canada, et accroître ses activités dans tout le pays.

Wind Mobile compte quelque 750 000 clients pour ses services sans fil, surtout concentrés dans des régions métropolitaines en Ontario, en Alberta et en Colombie-Britannique. La compagnie vise à devenir le quatrième fournisseur au pays.

Mais même si elle n'a pas connu les déboires de petits concurrents comme Mobilicity et Public Mobile - qui sont sous la protection des tribunaux -, Wind Mobile ne détient qu'une petite part de marché comparativement aux grands joueurs nationaux que sont Rogers Communications, BCE et Telus.

Le gouvernement conservateur à Ottawa a toujours répété qu'il aimerait voir un quatrième joueur national dans ce secteur, pour augmenter la concurrence. Les règles pour les enchères gouvernementales des spectres du sans-fil, qui auront lieu au début de 2015, prévoient d'ailleurs de réserver 60 pour cent de la capacité disponible à des petites compagnies nées depuis 2008 - comme Wind Mobile.