Obliger les fournisseurs de services télévisuels à permettre à leurs clients de payer leurs chaînes à la carte serait une perte de temps, selon une nouvelle étude.

Un rapport de l'Institut C.D. Howe publié jeudi indique que la technologie en perpétuelle évolution placera bientôt les téléspectateurs bien confortablement dans le siège du conducteur, leur permettant de choisir eux-mêmes chacune des émissions qu'ils regardent.

Le rapport estime que les organismes de réglementation devraient plutôt se demander si l'obligation pour les diffuseurs de financer la production de contenu canadien devait être maintenue.

L'étude s'oppose également à la proposition d'obliger les nouveaux services de distribution vidéo comme Netflix à contribuer à ce financement.

L'étude est rendue publique au moment où le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) analyse la façon dont les consommateurs reçoivent leur contenu télévisuel et le prix qu'ils déboursent pour ce faire.

Le gouvernement Harper préconise le modèle du paiement de chaînes à la carte, qu'il considère avantageux pour les consommateurs.

Le CRTC évalue pour sa part la façon dont ce modèle pourrait être mis en place. L'une des suggestions serait de permettre aux consommateurs de ne payer que pour les chaînes individuelles qu'ils souhaitent regarder, en plus d'un forfait télévisuel de base qui inclurait soit des chaînes canadiennes ou un mélange de chaînes canadiennes et américaines qui seraient gratuites par voie des ondes.

Le rapport croit cependant que «toute réglementation en ce sens deviendrait éventuellement désuète au mieux, ou nuisible au pire».

L'Institut C.D. Howe se demande également si les consommateurs voudront d'un forfait de base, et croit que les forces du marché et la technologie encourageront sans doute davantage de gens à «couper le câble».