Courtisée par des sociétés étrangères et un concurrent québécois, l'entreprise de construction Hexagone n'a toujours pas accepté d'offre d'achat. Le conseil d'administration a même invité, hier, les «intéressés à retravailler leurs offres».

«On a décidé d'étudier toutes les offres et de ne prendre aucune décision [pour l'instant]», a indiqué le président du conseil d'administration, Mario Bertrand, après avoir réuni son équipe hier.

Jusqu'à maintenant, la société espagnole Dragados et les françaises Fayolle et Vinci sont sur les rangs pour acheter une partie d'Hexagone. Dragados s'intéresse à la division des grands travaux, alors que Fayolle a des visées sur la filiale Houle H2O et Vinci, sur Géodex.

Vendredi dernier, la québécoise Transelec/Common (TCI) aurait également déposé une offre auprès d'Hexagone qui vise l'ensemble du groupe. Il semble que les administrateurs d'Hexagone aient décidé de prendre leur temps avant de trancher.

La proposition de Fayolle devait pourtant se conclure lundi dernier. C'est du moins ce que l'entreprise avait indiqué par voie de communiqué de presse à la mi-août, déclenchant une certaine irritation chez Hexagone. Mais Fayolle n'aurait vraisemblablement pas produit toutes les garanties nécessaires pour la conclusion d'une entente.

Hexagone a été mise sur pied au printemps 2013 et depuis, l'entreprise connaît des difficultés financières liées notamment à une sous-capitalisation. La pérennité d'Hexagone passe par une injection d'au moins 30 millions de dollars de nouveaux fonds.