Le CRTC explore une série de nouvelles techniques d'enquête, incluant la coopération internationale pour s'attaquer aux télévendeurs qui travaillent à partir de l'étranger.

C'est ce qu'a indiqué le président de l'agence, Jean-Pierre Blais, lors de son discours devant le Club économique du Canada, jeudi matin.

Soulignant qu'il «y a peu d'emplois, peu de secteurs et peu d'aspects de nos vies qui sont encore à l'abri des technologies numériques», M. Blais a souligné qu'il fallait «continuellement s'assurer de maintenir et renforcer l'intégrité du système».

Il a ajouté que son agence a pour tâche de s'assurer «que les citoyens peuvent vivre paisiblement à la maison et tirer profit d'un univers virtuel encore plus sûr».

Selon lui, cela signifie de s'assurer «que les appels qu'ils reçoivent proviennent de télévendeurs qui respectent les règles, et qu'ils peuvent ouvrir leurs courriels sans que leur identité ou la propriété intellectuelle qui est leur soient volées».

Comme exemple de nouvel outil d'enquête, M. Blais a expliqué que le CRTC et ses alliés d'autres pays utiliseraient des numéros de téléphone spéciaux pour détecter les appels provenant d'organisations sans scrupule qui ne respectent pas les lois canadiennes.

Il a également indiqué travailler en partenariat avec le secteur privé sur un système qui permettrait aux Canadiens de transmettre facilement de l'information sur des appels douteux qu'ils reçoivent.

Le discours a été donné au lendemain de la modification, par le CRTC, de sa politique concernant sa Liste nationale des numéros de télécommunication exclus.

Le CRTC avait annoncé mercredi que les consommateurs canadiens n'auraient plus à renouveler leur inscription à la liste tous les cinq ans, et ce, malgré l'opposition de l'industrie aux inscriptions permanentes.

Quelque 12 millions de numéros de téléphone se trouvent sur la liste et d'après l'organisme fédéral, quelque 1200 numéros s'y ajoutent quotidiennement - soit plus de 400 000 annuellement.