Le fabricant de caméras GoPro a mis la main sur environ 45% du marché des caméras vidéo personnelles aux États-Unis l'an dernier, exprimé en dollars. Il tentera maintenant de répliquer cette popularité en Bourse, où il fait son entrée aujourd'hui.

Hero



C'est le nom de la première caméra vidéo d'action haute définition lancée par GoPro au début de 2010. Minimalistes, celles-ci se distinguent par leur petit format, leur grand angle de vue, la solidité de leur boîtier et la vaste gamme de fixations permettant de les installer près de l'action, peu importe le type d'action dont il s'agit.

Conçue par et pour un surfeur, la caméra de GoPro a rapidement été adoptée par les skieurs, planchistes, cyclistes, coureurs automobiles et autres sportifs de tout acabit. On l'a même vue employée dans des contextes professionnels au cinéma et à la télévision.

Profits



Contrairement à d'autres entrées récentes en Bourse à saveur technologique, GoPro ne demande pas aux investisseurs d'espérer de futurs profits. L'entreprise a dégagé une marge bénéficiaire nette de 6% en 2013, soit des profits d'environ 60,5 millions US sur des revenus de 986 millions US.

Les revenus ont doublé chaque année depuis 2010. Il y a quand même une inquiétude: le premier trimestre de 2014 est en retard par rapport à 2013. GoPro a perçu 20 millions de moins et a dégagé un profit de 11 millions US, comparativement à 23 millions US un an plus tôt.

Concurrence



GoPro a facilement écarté la concurrence jusqu'à présent, mais celle-ci s'intensifie. Les petites caméras d'action similaires à la sienne étaient légion lors du récent Consumer Electronics Show (CES), à Las Vegas, et certains appareils d'électronique vestimentaire, un secteur à la mode, peuvent aussi lui faire concurrence. On pense, par exemple, aux lunettes Google Glass. Sa marque est toutefois bien implantée.

Avenir



GoPro pourrait amasser environ 400 millions avec son entrée en Bourse, ce qui établirait sa valeur à quelque 3 milliards. À quoi servira cette cagnotte? Principalement à rembourser des dettes. Les plans d'expansion de l'entreprise restent donc nébuleux.

Dans son prospectus, la direction de GoPro affirme croire qu'elle est bien positionnée «pour devenir la première entreprise médiatique dont le contenu serait exclusivement capté par son propre matériel».

Cette perspective ne semble toutefois pas enchanter outre mesure Wall Street, du moins tant qu'on n'y jumellera pas de plan de monétisation.