L'éditeur américain de logiciels professionnels Oracle a annoncé lundi être parvenu à un accord pour acquérir le spécialiste des logiciels utilisés dans l'hôtellerie et la restauration Micros Systems pour environ 5,3 milliards de dollars.

Cette opération est la plus importante depuis celle de l'informaticien Sun Microsystems en 2009 pour Oracle, dont les ventes et les bénéfices ont été décevants lors du dernier exercice fiscal.

Fort d'un trésor de guerre de 39 milliards de dollars, Oracle va financer cette opération en numéraire, selon un communiqué de l'entreprise.

Dans le détail, le groupe informatique propose 68 dollars par titre Micros Systems, ce qui se traduit par une légère prime de près de 4 % pour les actionnaires de Micros Systems par rapport au cours de clôture de l'action (65,77 dollars) vendredi à Wall Street.

Mais le titre avait beaucoup monté la semaine dernière, après des informations de l'agence Bloomberg évoquant des discussions entre les deux parties.

Lundi, le titre grimpait de 2,99 % à 67,20 dollars vers 8 h 40, heure de l'Est, dans les échanges électroniques précédant l'ouverture de la séance.

Oracle indique que cette acquisition aura un impact positif «immédiat» sur ses bénéfices.

L'opération devrait être finalisée dans la seconde moitié de l'année, après le feu vert des autorités réglementaires, est-il précisé dans le communiqué.

Cotée sur le Nasdaq, Micros Systems est une société ancienne à l'aune des normes de la Silicon Valley dans la mesure où elle a été fondée en 1977. Basée dans la banlieue de Washington et employant 6500 personnes, elle a dégagé l'an dernier un bénéfice net de 171,4 millions de dollars pour des ventes totales de 1,2 milliard de dollars.

Oracle souffre depuis plusieurs mois de la concurrence de petits éditeurs de logiciels comme Salesforce.com ou encore Workday, qui proposent des prix agressifs.

Pour y faire face, il mise sur les acquisitions et le «cloud», cette technologie, qui consiste à stocker des données sur des ordinateurs distants et à les gérer à distance via internet.

Sur l'exercice 2013/14 clos fin mai, le groupe informatique a subi une baisse de 3,3 % sur un an de son bénéfice net à 10,94 milliards de dollars, pour un chiffre d'affaires de 38,27 milliards de dollars, en hausse de 3 %.