Une nouvelle étude de l'industrie manufacturière canadienne laisse entendre que le temps plus chaud n'a pas encore eu l'impact souhaité sur ce secteur, encore refroidi.

Après un ralentissement hivernal causé par une météo des moins clémentes, l'indice RBC des directeurs d'achats du secteur manufacturier a glissé à 52,2 points le mois dernier, en baisse par rapport à la lecture de 52,9 points d'avril et à celle de 53,3 points du mois de mars.

Bien qu'encore supérieure à 50, niveau qui reflète une croissance, la lecture de mai est la plus faible depuis le mois de janvier.

L'économiste Paul Ferley, de RBC, a jugé décevant ce deuxième recul mensuel de suite, même s'il a estimé que le retour de la température à des normales saisonnières et l'amélioration du contexte économique aux États-Unis devraient stimuler l'activité au sein de l'industrie manufacturière canadienne.

Le rapport de RBC comporte malgré tout un signe encourageant. La cadence des embauches au sein du secteur a en effet augmenté de quatre dixièmes de point, à 52,4 points.

Néanmoins, seules les exportations semblent vraiment donner de l'espoir en ce qui a trait à l'économie canadienne depuis quelque temps. La plupart des indicateurs économiques clés ont enregistré une hausse modérée, ont fait du surplace ou ont glissé.

L'emploi a reculé de près de 30 000 postes au pays en avril, et vendredi, Statistique Canada a annoncé que le produit intérieur brut (PIB) réel, exprimé en taux annualisé, n'avait augmenté que de 1,2 % au premier trimestre, soit environ un demi-point de moins que ce qu'avaient prévu les analystes.

Au ralenti aux États-Unis aussi

L'activité des industries manufacturières aux États-Unis a continué de progresser en mai mais à un rythme moins marqué qu'au mois précédent, selon l'indice des directeurs d'achats de ce secteur publié lundi par l'association professionnelle ISM.

L'ISM manufacturier s'est établi à 53,2%, affichant un repli de 1,7 point par rapport à avril alors que les analystes tablaient sur une accélération de 0,7 point, à 55,6%.

L'activité manufacturière aux États-Unis reste toutefois en expansion pour le 12e mois d'affilée tandis l'activité économique dans son ensemble est en expansion pour le 60e mois consécutif, a indiqué l'institut qui publie cet indice depuis 1931.

Quand il dépasse le seuil de 50%, l'indice témoigne d'une progression de l'activité.

L'accélération en mai a été constatée dans 17 des 18 secteurs couverts par l'indice, les croissances les plus fortes étant enregistrées dans le secteur de l'ameublement, les équipements électriques et métaux premiers.

Globalement, les nouvelles commandes se sont repliées de 1,8 point sur un mois pour tomber à 53,3%, tout comme la composante emploi qui a décliné de 2,8 points, à 51,9%.

Avec Agence France-Presse