Des difficultés dans la fabrication de son produit-vedette, Egrifta, compliquent l'existence de Theratechnologies.

«Au cours du dernier exercice financier, la société a éprouvé des difficultés de fabrication auprès de son fabricant, ce qui a entraîné des pénuries d'Egrifta et a eu un effet adverse sur les ventes et les résultats de l'exploitation», a fait savoir Theratechnologies dans un communiqué hier, à l'occasion de la divulgation des résultats du premier trimestre.

L'entreprise a mis en place un plan pour résoudre la pénurie d'Egrifta, qui permet de traiter la lipodystrophie, une répartition inégale des graisses chez les patients atteints du VIH traités par trithérapie.

Theratechnologies a affirmé qu'elle avait suffisamment de fonds pour compenser les effets de l'interruption de ses flux de revenu. Toutefois, s'il devait y avoir des délais dans la réactivation de sa chaîne d'approvisionnement, l'entreprise devrait avoir besoin de fonds additionnels au cours des 12 prochains mois pour soutenir son exploitation.

«Ces circonstances pourraient être d'une incertitude significative qui pourrait jeter un doute important sur la capacité de la société à poursuivre son exploitation», a indiqué Theratechnologies à la toute fin de la quatrième page de son communiqué de presse, publié après la fermeture des marchés hier.

Direction optimiste

Au cours d'une conférence téléphonique, le président et chef de la direction de Theratechnologies, Luc Tanguay, s'est toutefois montré optimiste.

«Nous sommes confiants d'avoir développé le bon plan pour résoudre le problème», a-t-il déclaré.

Theratechnologies a récemment mis un terme à un partenariat avec l'entreprise américaine EMD Serono, qui était responsable de la commercialisation d'Egrifta aux États-Unis. C'est Theratechnologies qui se chargera elle-même de cette tâche.

Les revenus de Theratechnologies ont atteint 1,67 million au premier trimestre 2014, comparativement à 1,8 million au même trimestre de l'exercice précédent. Les dépenses ont cependant explosé en raison de ses nouvelles initiatives de commercialisation aux États-Unis et des coûts de production liés aux problèmes de fabrication. Le bénéfice net de 1,86 million enregistré au premier trimestre 2013 s'est donc transformé en perte nette de 3,53 millions.