Le géant japonais de l'électronique a indiqué viser une hausse de 35 % de son chiffre d'affaires en 5 ans pour atteindre la somme symbolique de 10 000 milliards de yens (71 milliards d'euros).

Panasonic table pour cela sur l'extension de ses activités dans le domaine des équipements électroniques d'automobiles, de l'habitat, des composants ou encore de divers secteurs professionnels.

Lors d'une présentation jeudi soir, le PDG de Panasonic s'est félicité d'avoir «stoppé l'hémorragie» qui a laissé exsangues les comptes du groupe durant deux années, avec des pertes colossales. Pour ce faire, l'activité des écrans a été amputée, de même que celle des semi-conducteurs et des téléphones mobiles. Et déjà, l'amélioration se voit.

Pour l'année en cours, Panasonic escompte toujours un bénéfice net de 100 milliards de yens pour un chiffre d'affaires de 7400 milliards de yens qui devrait grimper à 7750 durant la prochaine année budgétaire débutant en avril. Panasonic espère notamment une hausse de ses bénéfices dans les secteurs des produits audiovisuels et électroménagers ainsi que dans le domaine des équipements pour voiture.

Concernant les activités pour l'habitat, un petit recul est redouté à cause de la hausse de la TVA japonaise en avril, mais à plus long terme, Panasonic est optimiste.

Pour atteindre un chiffre d'affaires de 10 000 milliards de yens, l'ex-Matsushita compte sur une croissance de sa présence sur le marché des appareils domestiques en Asie du sud-est, en Chine, en Inde et même en Turquie.

Il compte aussi beaucoup sur la demande de batteries pour automobiles ainsi que sur les besoins d'équipements électroniques de véhicules.

Il pourrait participer au projet de construction aux États-Unis d'une méga-usine de batteries annoncé par le constructeur américain de voitures électriques de luxe Tesla.

Panasonic veut par ailleurs élargir son offre pour les secteurs professionnels (aéronautique, énergie,  distribution, construction, administrations) ainsi que dans le domaine des batteries d'appareils électroniques et autres composants.

Ces ambitions multiples et la stratégie qui les accompagne appellent aussi des modifications d'implantations géographiques et des mouvements de personnel, a prévenu le patron de Panasonic, pour que la marque ne soit plus tant «dépendante du Japon», un marché qui risque de s'amoindrir quand celui d'Asie et d'autres pays va grossir.