Le studio de jeux vidéo Eidos Montréal a annoncé mardi à ses employés une restructuration entraînant d'une part la mise à pied de plus d'une vingtaine de ses quelque 470 employés et, d'autre part, un investissement dans la construction d'un studio de capture de mouvement.

L'annonce suit d'à peine une semaine le lancement de Thief, la deuxième superproduction de ce studio inauguré en 2007. Les critiques ont réservé un accueil très mitigé à cet effort de résurrection d'une franchise populaire au début des années 2000, dont le développement a été miné par une série de problèmes.

Les mises à pied annoncées hier ne ciblent toutefois pas spécifiquement l'équipe de Thief, selon le directeur général du studio, David Anfossi, promu il y a quelques mois.

« C'est dommage parce ce que ce sont des gens de talent, avec qui j'ai travaillé en plus, mais nous avons choisi de consolider le studio et nous avons pris des décisions qui font du sens dans le cadre de notre vision à long terme. »

L'entreprise tiendra sous peu une journée de rencontres entre ses employés mis à pied et les autres studios montréalais, afin de faciliter leur recherche d'un nouvel emploi.

Eidos Montréal, qui a aussi dû encaisser l'automne dernier l'annulation d'un très ambitieux projet, se consacre maintenant exclusivement à la franchise Deus Ex. Au moins deux nouveaux épisodes sont actuellement en préparation, avec l'objectif d'être en mesure d'en publier un nouveau chaque année.

Dans ce contexte, la branche locale du géant japonais Square Enix s'équipera d'un studio de capture de mouvement à même ses locaux du boulevard de Maisonneuve. M. Anfossi n'a toutefois pas voulu dévoiler la valeur de cet investissement.

« La série Deus Ex est très axée sur les personnages et ce studio va nous aider. »

Une équipe spécialisée dans les cinématiques a également été mise en place à même le personnel déjà en poste.