Le laboratoire pharmaceutique américain Pfizer (PFE) a fait mieux que prévu en 2013, où son bénéfice net a bondi de 51% à 22 milliards de dollars, gonflé notamment par les recettes de la cession de la division de santé animale Zoetis.

Selon des résultats publiés mardi, le bénéfice net a reculé de 59% à 2,6 milliards de dollars au quatrième trimestre, là encore suite à un effet exceptionnel: le groupe avait engrangé de grosses recettes fin 2012 suite à la cession d'une autre branche, celle de nutrition et d'aliments pour bébé, au suisse Nestlé.

Le bénéfice ajusté par action trimestriel, qui fait référence aux États-Unis, a malgré tout dépassé de 3 cents la prévision moyenne des analystes, à 56 cents.

Le chiffre d'affaires est également meilleur qu'attendu, en dépit d'un recul de 6% sur l'ensemble de l'année, à 51,6 milliards de dollars, et de 2% à 13,6 milliards sur les trois derniers mois.

Pfizer souligne que ses revenus ont pâti notamment de la fin d'un accord de co-marketing en Amérique du Nord avec la société de biotechnologies AmGen pour le traitement des maladies auto-immunes Enbrel, ainsi que la poursuite de l'érosion des ventes de l'anti-cholestérol Lipitor en Europe et sur d'autres marchés développés suite à l'expiration de ses brevets d'exclusivité.

«Nous entamons 2014 avec confiance dans le positionnement concurrentiel de nos activités commerciales, dans les perspectives de nos produits nouvellement lancés, et dans la force de notre recherche», a assuré le PDG Ian Read, cité dans le communiqué.

Le groupe attend néanmoins un nouveau recul de son chiffre d'affaires annuel, qui devrait se situer entre 49,2 et 51,2 milliards de dollars. Pfizer dit en effet s'attendre à perdre encore 3 milliards de dollars de revenus en raison d'expirations de brevets récentes ou attendues. Il estime par ailleurs que son bénéfice ajusté par action ressortira entre 2,20 et 2,30 dollars en 2014.

Les analystes visaient en moyenne jusqu'ici un bénéfice annuel de 2,29 dollars pour un chiffre d'affaires de 49,9 milliards.

Pfizer précise encore qu'il compte dépenser entre 6,4 et 6,9 milliards de dollars en recherche et développement cette année, après 6,7 milliards en 2013, notamment pour une série de tests cliniques de phase 3 (la dernière avant la mise sur le marché d'un traitement) lancés en fin d'année dernière ou au début 2004.

Pfizer dit aussi vouloir procéder à environ 5 milliards de dollars de rachats d'actions, après 16,3 milliards en 2013 où il avait fait profiter ses actionnaires de ses recettes exceptionnelles de cessions.

Dans les échanges électroniques précédant l'ouverture de la Bourse de New York, l'action Pfizer prenait 3% à 30,55 dollars vers 7h40.