TSO3 (T.TOS), une petite entreprise de Québec qui se spécialise dans la stérilisation d'instruments médicaux, adopte un régime minceur pour préserver ses liquidités et éviter d'arriver à bout de souffle avant d'obtenir l'approbation réglementaire des autorités américaines pour son principal produit.

L'entreprise a annoncé hier à ses quelque 60 employés que près de la moitié d'entre eux devaient partir. La décision est prise dans l'intérêt supérieur des actionnaires, mais aussi des employés qui restent, nous dit-on. Un certain nombre est parti hier. D'autres partiront en mars.

Presque toutes les divisions sont touchées. La production, les techniciens et les professionnels. «On a fait le tour afin de trouver qui on devait garder pour s'assurer de pouvoir répondre aux questions de la FDA et pour demeurer en conformité avec les lois», a indiqué le chef des finances, Benoît Deschamps.

«C'est une décision purement économique. On a des revenus pratiquement inexistants et on dépense trois quarts de million chaque trimestre.»

Le principal produit de l'entreprise fait l'objet d'un examen par la Federal Drug Administration (FDA) depuis deux ans et demi. À l'origine, TSO3 pensait pouvoir obtenir une réponse de la FDA en moins de six mois.

«Le temps que ça prend pour passer au travers d'un processus avec la FDA est un peu imprévisible. La FDA nous pose de nouvelles questions, et parfois une réponse amène d'autres questions. Et il y a la réglementation qui a changé deux ou trois fois depuis», explique Benoît Deschamps, qui n'a aucune idée du moment où une réponse viendra enfin.

«Ils nous disent que notre stérilisateur est bien bon et qu'ils aimeraient qu'il devienne la norme du futur. C'est bien beau, mais à notre taille, nous pensons que nous ne devrions pas avoir à définir une nouvelle norme.»

La revue des options stratégiques continue

Le chef des finances souligne par ailleurs qu'une entreprise comme TSO3 a toujours besoin d'un grand frère - «parce que notre produit pourrait être éventuellement commercialisé à travers le monde».

Il dit qu'un grand frère peut être un distributeur, quelqu'un qui prend une participation, quelqu'un qui conclut un partenariat ou quelqu'un qui achète l'entreprise. Il n'y a rien en ce sens en ce moment, et ça risque de demeurer ainsi tant que les autorités réglementaires n'auront pas rendu une décision.