Un responsable de la Réserve fédérale américaine (Fed), le seul à avoir voté contre la réduction du soutien monétaire de la Fed, a estimé mardi que cette réduction devrait être «très graduelle».

En dépit des progrès, la situation économique «est loin de là où elle devrait être», a déclaré Eric Rosengren, président de l'antenne régionale de la Fed de Boston lors d'un discours à Hartford dans le Connecticut.

«La Réserve fédérale devrait rester hautement accommodante et réduire nos mesures exceptionnelles de soutien seulement de façon très graduelle», a estimé M. Rosengren qui n'est plus membre votant du Comité de politique monétaire (FOMC) cette année.

L'inflation basse est «source d'inquiétude», dit-il, et le niveau important du chômage de longue durée va «laisser des cicatrices sur le marché du travail et dans l'économie tout entière en atrophiant les qualifications».

«Je suis persuadé qu'une normalisation très graduelle» de la politique monétaire «est le chemin à suivre, vu le niveau exceptionnellement haut du taux de chômage et celui inhabituellement bas de l'inflation», a encore plaidé le responsable de la banque de Réserve fédérale.

Le taux de chômage aux États-Unis se situait à 7% en novembre tandis que l'inflation sur un an, mesurée par l'indice des prix associé aux dépenses de consommation, n'est que de 0,9%, bien au-dessous de l'objectif idéal de la Fed de 2%.

Mi-décembre, la Fed a décidé d'abaisser de 85 à 75 milliards de dollars le montant des liquidités qu'elle injecte chaque mois dans le circuit financier pour tenter de fluidifier le crédit.

La prochaine réunion du FOMC se tient les 28 et 29 janvier.