L'inflation a légèrement accéléré en novembre dans la zone euro, a confirmé mardi l'office européen des statistiques Eurostat, après avoir atteint le mois précédent son plus bas niveau en presque quatre ans, alimentant les craintes de déflation.

La hausse des prix a été de 0,9% sur un an, après seulement 0,7% le mois précédent. Il y a un an, en novembre 2012, le taux d'inflation était encore de 2,2%.

Les prix sont repartis à la hausse notamment dans l'«alimentation, boissons alcoolisées et tabac», secteur qui devrait connaître le taux annuel le plus élevé en novembre, à 1,6% (mais en baisse par rapport à octobre où il était à 1,9%), suivi des services (1,4% après 1,2% en octobre).

Le secteur des biens industriels hors énergie a vu ses prix continuer de progresser malgré un léger ralentissement (+0,2% en novembre après +0,3% le mois précédent).

Mais les prix dans le secteur de l'énergie, en baisse depuis plusieurs mois, ont pesé sur la tendance: ils se sont repliés de 1,1% en novembre, après un recul de 1,7% en octobre.

En novembre, les taux annuels d'inflation les plus faibles ont été observés en Grèce (-2,9%) et à Chypre (-0,8%), et les plus élevés en Estonie (2,1%), en Finlande (1,8%) et en Allemagne (1,6%).

Ces chiffres restent très en dessous de l'objectif fixé par la Banque centrale européenne, dont le mandat est de maintenir l'inflation proche (mais en dessous) du seuil de 2% à moyen terme.

Début décembre, la BCE a estimé que la zone euro allait connaître «une période prolongée de basse inflation» avant que celle-ci n'accélère de nouveau progressivement.

L'institut monétaire a revu à la baisse ses prévisions de hausse des prix désormais attendue à 1,4% en 2013 (contre +1,5% auparavant) et à 1,1% pour 2014 (contre +1,3%). En 2015, la hausse des prix devrait toutefois regagner en vigueur (+1,3%).

En novembre, c'est cette faiblesse des prix qui avait conduit la BCE à abaisser son principal taux directeur, à 0,25%, un niveau historiquement bas.