Les permis de bâtir sont redescendus sur terre en août, après être montés en flèche le mois précédent, selon les plus récentes données compilées par Statistique Canada.

Les municipalités canadiennes ont délivré pour 6,3 milliards de dollars de permis de bâtir en août, en baisse de 21,2 % par rapport à juillet, a fait savoir lundi l'agence fédérale.

L'économiste en chef de la Banque CIBC (TSX:CM), Avery Shenfeld, a indiqué que la chute avait essentiellement annulé le gain de 21,4 % réalisé en juillet.

«Les permis de bâtir canadiens montent et descendent aussi vite que les grues dans le ciel de Toronto. Après un énorme gain en juillet, il n'est donc pas vraiment étonnant de constater une baisse aussi importante en juillet», a affirmé M. Shenfeld.

«En faisant une moyenne des deux derniers mois, la tendance semble légèrement positive, alors que les permis de bâtir se portent mieux durant la dernière partie de l'année que lors de la baisse de novembre à mars», a-t-il ajouté.

Le repli est attribuable au recul des intentions de construction dans les secteurs non résidentiel et résidentiel, a expliqué Statistique Canada. À la suite de cette baisse, la tendance de la valeur des permis de bâtir s'est relativement stabilisée depuis le début de 2013.

À l'exception de la Colombie-Britannique et de Terre-Neuve-et-Labrador, des baisses ont été observées dans toutes les provinces en août, l'Ontario, l'Alberta et le Québec ayant affiché les diminutions les plus marquées.

Dans le secteur non résidentiel, la valeur totale des permis de bâtir a diminué de 37,9 % pour se fixer à 2,4 milliards de dollars en août, ce qui correspond au plus bas niveau observé depuis février 2013.

La valeur totale des permis dans le secteur résidentiel a diminué de 5,4 % pour se fixer à 3,9 milliards de dollars en août, et ce, à la suite d'une hausse de 4,2 % en juillet.

La baisse observée en Ontario a été principalement le résultat d'un affaiblissement des intentions de construction d'immeubles institutionnels et commerciaux, et de logements multifamiliaux. En Alberta, le recul a été particulièrement attribuable aux immeubles à vocation commerciale, alors qu'au Québec, il s'explique surtout par les immeubles à vocation commerciale et les logements multifamiliaux.

L'augmentation la plus prononcée est survenue en Colombie-Britannique, où une croissance des intentions de construction de logements multifamiliaux a contrebalancé les baisses observées dans les composantes industrielle et commerciale.