La Banque du Canada se prononcera sur les taux d'intérêt seulement le 23 octobre, mais des économistes de la Banque Scotia osent déjà prédire que les Canadiens n'auront pas à s'attendre à une hausse des taux avant 2016.

Ces économistes soutiennent que les propos du premier sous-gouverneur de la banque centrale, Tiff Macklem, plus tôt cette semaine, permettent de croire que la Banque du Canada voit désormais l'excédent de capacité de l'économie perdurer jusqu'en 2016.

Même à ce moment, ces analystes estiment peu probable de voir une demande excédentaire, ce qui signifie qu'il n'y aurait pas de précipitation de la banque pour élever les taux.

La plupart des analystes s'attendent à ce que la Banque du Canada maintienne son taux directeur à un pour cent - où il se trouve depuis trois ans - jusqu'à tard en 2014 ou au début 2015, mais peu d'entre eux se sont avancés à dire qu'il resterait à ce niveau pour encore deux ou trois ans.

Mardi, M. Macklem a affirmé que la croissance de l'économie devrait être de plus de 2,5% annuellement pour voir se réduire l'écart de production, une mesure clé pour déterminer si l'économie performe à son plein potentiel.

Mais dans la période de 12 mois s'étant terminée en juin, le premier sous-gouverneur a noté que la croissance moyenne avait été de 1,4%, et a prédit seulement une légère augmentation de la cadence vers un niveau entre 2,0 et 2,5% pour la deuxième moitié de 2013.

Il s'agit d'une importante révision à la baisse des projections précédentes de la banque centrale.

De bas taux d'intérêt sont habituellement considérés comme un élément de relance probable pour la performance d'une économie, car les entreprises et les particuliers peuvent alors financer leurs investissements et leurs dépenses à moindres coûts.

Mais la Banque du Canada a prévenu que le maintien de bas taux sur une trop longue période pouvait nuire aux épargnants et aux régimes de retraite et encourager les ménages à dépenser au-delà de leurs moyens.