Le groupe pharmaceutique Merck (MRK), qui a beaucoup souffert de la perte d'exclusivité sur plusieurs médicaments, va supprimer plus de 10% de ses effectifs dans le cadre d'un vaste plan d'économies, a-t-il annoncé mardi.

Ce plan table sur des coupes de 2,5 milliards de dollars d'ici fin 2015 pour améliorer sa performance, a précisé le groupe américain.

Le laboratoire va tailler essentiellement dans les frais administratifs, de marketing et la R&D, précise-t-il. Il espère ainsi récolter 1 milliard de dollars, soit 40% de la somme, d'ici fin 2014. Merck rappelle que les économies visées sont au niveau de celles de l'an passé.

Elles vont se traduire par une suppression d'environ 8500 postes, soit 10,5% des effectifs totaux du groupe (81 000).

Le laboratoire souligne toutefois qu'avec ces nouvelles suppressions d'emplois et celles annoncées précédemment (7500), il se sera allégé de 20% de ses effectifs.

«Ces actions vont rendre Merck plus compétitif, mieux placé pour innover, être un peu plus efficace pour commercialiser ses médicaments et vaccins à ceux qui en ont besoin», a commenté le PDG, Kenneth C. Frazier, cité dans le communiqué.

Il a ajouté qu'à travers ce programme, Merck montrait qu'il était «déterminé à améliorer ses résultats à court terme tout en investissant dans le long terme pour créer de la valeur pour ses patients, ses clients et ses actionnaires».

Le groupe américain s'est engagé à satisfaire ses actionnaires en leur versant notamment un dividende et en rachetant ses propres actions.

Le laboratoire a d'ailleurs confirmé ses prévisions annuelles: il s'attend à un bénéfice par action compris dans une fourchette de 3,45 à 3,55$ US, hors éléments exceptionnels. Le chiffre d'affaires devrait, lui, être inférieur de 5 à 6% par rapport à l'an dernier, dont environ 3% du fait d'effets négatifs de change.

Merck va se recentrer sur ses activités à fort potentiel comme l'oncologie et sur dix marchés en croissance: les États-Unis, le Japon, la France, le Canada, l'Allemagne, le Royaume-Uni, la Chine, le Brésil, la Russie et la Corée du Sud, a-t-il indiqué. Il va en parallèle réduire ses actifs immobiliers.

Au deuxième trimestre, son résultat net a été divisé par deux, à 906 millions de dollars.