Moins de trois mois après la conclusion de la transaction Bell-Astral, l'ex-numéro deux d'Astral, Jacques Parisien, annonce qu'il quittera Bell Média à la fin de l'année.

Il s'agit d'un départ étonnant, puisque qu'en mai dernier, durant les audiences du CRTC sur Bell-Astral, le numéro deux d'Astral se disait «très heureux» à la perspective de se joindre à Bell Média, où il «entend[ait] poursuivre le fantastique travail [...] accompli chez Astral». Bell Média citait notamment son embauche en exemple afin de convaincre le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) que les décisions de contenu francophone continueront d'être prises à Montréal.

Jacques Parisien, qui a décliné la demande d'entrevue de La Presse, n'a pas indiqué les raisons de son départ, ni ses plans d'avenir, ni s'il comptait rester dans l'industrie des médias. «J'ai travaillé chez Astral pendant près de 20 ans. Je l'ai vue grandir et devenir la fierté du Québec et l'une des entreprises médias parmi les plus prospères au Canada.

Maintenant intégrée à Bell Média, l'équipe possède les ressources et le savoir-faire pour s'épanouir et réussir encore davantage», a indiqué Jacques Parisien, 61 ans, dans un communiqué publié lundi dernier.

Après son départ, à la fin de l'année 2013, son poste de président national télévision spécialisée et payante, radio et affichage chez Bell Média sera aboli. Charles Benoît, président, télévision et radio au Québec, et Luc Quétel, président d'Astral Affichage, se partageront les anciennes responsabilités de Jacques Parisien et se rapporteront directement au président de Bell Média, Kevin Crull.

La haute direction de Bell Média comportera six personnes au Québec, dont Charles Benoît, Luc Quétel et Gerry Frappier, président et directeur général de RDS.

Cadre chez Astral depuis 1994, Jacques Parisien a gravi les échelons, notamment comme gestionnaire spécialiste de la radio. Il a été nommé chef de l'exploitation d'Astral Média en 2011, ce qui faisait de lui le numéro deux de l'entreprise derrière le PDG Ian Greenberg. M. Parisien préconisait une plus grande convergence radio-télé chez Astral, mais il n'a jamais vraiment pu mettre son plan à exécution: un an après sa nomination, la famille Greenberg décidait de vendre Astral.

S'il n'a pas indiqué ses plans, Jacques Parisien restera néanmoins occupé avec le 375e anniversaire de Montréal en 2017, puisqu'il préside le conseil d'administration de la société responsable des célébrations.