Les employeurs américains ont ajouté un nombre modeste de 169 000 emplois en août et moins en juillet que précédemment annoncé. L'embauche a ralenti depuis le début de l'année, ce qui pourrait compliquer la tâche de la Réserve fédérale des États-Unis au moment de décider, plus tard ce mois-ci, si elle réduira ou non ses achats d'obligations.

Le département américain du Travail a annoncé vendredi que le taux de chômage avait diminué le mois dernier à 7,3%, soit son niveau le moins élevé en près de cinq ans. Le taux a cependant reculé parce que davantage d'Américains ont arrêté de chercher du travail et ont ainsi cessé d'être comptés parmi les chômeurs. La proportion d'Américains employés ou à la recherche d'un emploi - soit la population active - a chuté à son niveau le moins élevé en 35 ans.

Les emplois ajoutés en juillet n'ont totalisé que 104 000, soit le chiffre le moins élevé en plus d'un an et un nombre inférieur à la précédente estimation de 162 000. Les données de juin ont également été révisées à la baisse, étant passées de 188 000 à 172 000. Ces révisions ont retranché 74 000 emplois au nombre de ceux créés durant ces deux mois.

Les employeurs américains ont ajouté une moyenne de seulement 148 000 emplois lors des trois derniers mois, ce qui représente beaucoup moins que la moyenne mensuelle de 184 000 de la dernière année.

Le rapport du département du Travail contient des données contradictoires qui pourraient inciter la Fed à réduire ses achats obligataires mensuels ou encore la pousser à garder le cap jusqu'à la fin de l'année, a observé Paul Ashworth, économiste chez Capital Economics.

M. Ashworth a cependant dit s'attendre encore à ce que la banque centrale américaine - dont la prochaine rencontre est prévue les 17 et 18 septembre - commence à diminuer ses achats le mois prochain.

Les achats d'obligations de la Fed, qui atteignent 85 milliards de dollars US par mois, ont contribué à maintenir à des niveaux très peu élevés les taux des prêts à l'habitation et autres taux d'intérêt créditeurs afin d'encourager les consommateurs et les entreprises à emprunter et dépenser davantage.

Le président de la Fed, Ben Bernanke, a déjà fait savoir que la banque centrale pourrait commencer à réduire ses achats obligataires d'ici à la fin de l'année, si l'économie américaine continue de s'améliorer, et y mettre un terme avant le milieu de 2014.