Le déficit commercial des États-Unis s'est aggravé davantage que prévu en juillet sur un mois, sous l'effet d'une baisse des exportations et d'une hausse des importations, selon des chiffres publiés mercredi par le département du Commerce.

Le solde chroniquement déficitaire des échanges de biens et de services du pays avec le reste du monde s'est établi à 39,1 milliards de dollars, en données corrigées des variations saisonnières, bondissant de 13,3% par rapport au mois précédent.

Cette aggravation, la plus forte depuis deux ans et demi, n'a pas effacé la décrue de 21,0% relevée en juin mais son ampleur a surpris les analystes, qui s'attendaient à une détérioration légèrement moins marquée de 11,7%.

Encore une fois, la balance commerciale américaine a été plombée par le déficit sur les échanges de biens (58,6 milliards) alors que le secteur des services affichait un excédent de 19,4 milliards, selon le ministère.

L'aggravation observée en juillet tient globalement à une progression des importations (+1,6% à 228,6 milliards) qui s'est conjuguée à un repli des exportations (-0,6% à 189,4 milliards), selon les données du gouvernement.

Les importations de voitures et de pièces détachées ont notamment pesé dans la balance, atteignant le niveau record de 26,5 milliards de dollars (en hausse de 3,1% sur un mois), tout comme celle de pétrole brut (+6,3% à 23,4 milliards).

Dans le même temps, les exportations se sont affaissées, notamment celles de biens de consommation (-7,8% à 15,2 milliards) en dépit de la bonne tenue des ventes d'hydrocarbures américains à l'étranger qui ont atteint un niveau record en juillet (12,5 milliards de dollars).