Rogers se doit de réussir à mettre la main sur de nouvelles fréquences sans fil s'il veut continuer d'offrir les meilleurs appareils et les vitesses de téléchargement les plus rapides, d'où son opposition aux règles actuelles, a fait valoir hier son président pour le Québec, Sylvain Roy.

En raison de leur qualité, les fréquences à 700 MHz qui seront mises à l'enchère au cours des prochains jours sont appelées à devenir la norme mondiale, selon M. Roy. Sans elles, Rogers pourrait éprouver des difficultés à offrir l'itinérance internationale et les appareils dernier cri à ses clients.

Selon les règles actuelles, deux blocs sur quatre de ces fréquences convoitées par Bell, Telus et Rogers seront réservés aux nouveaux entrants, peu importe qu'ils soient canadiens ou étrangers.

Avec plus de 9 millions de clients, Rogers est le fournisseur sans fil numéro un au Canada. C'est lui aussi qui tire la meilleure marge de profit de ses services sans fil. Cette marge atteignait presque 50 % au dernier trimestre, une donnée difficile à réconcilier avec la volonté de l'entreprise de séduire l'opinion publique pour faire changer les règles instaurées pour augmenter le niveau de concurrence dans l'industrie.

«Je pense que les gens voient au-delà des rapports financiers, estime M. Roy. Je crois que les gens regardent le montant qu'ils paient et la valeur qu'ils ont pour leur argent. Nos tarifs sont compétitifs ou meilleurs que ce que l'on voit aux États-Unis, les prix ont baissé d'environ 20 % depuis cinq ans et on offre une qualité de couverture pratiquement inégalée dans le monde.»

Malgré les règles entourant actuellement les enchères, M. Roy se dit «confiant» de mettre la main sur de nouveaux blocs de fréquence à 700 MHzdu en raison du niveau de motivation de l'entreprise.