Le géant américain des télécommunications Verizon devrait investir plus de 3 milliards de dollars rien que pour entreprendre ses activités au sein de l'industrie canadienne du sans fil, selon une nouvelle étude.

L'essentiel de cette somme devrait être consacré à l'établissement d'un réseau et à la mise en place d'une infrastructure de service de téléphonie sans fil, en particulier dans les secteurs mal desservis comme les régions rurales, affirme Moody's Investment Service dans son rapport.

Néanmoins, la bataille serait livrée davantage sur le front de l'expérience de l'utilisateur que sur celui des prix car Verizon aurait besoin de mettre en place un réseau de première qualité, ce qui coûterait cher et prendrait du temps, ajoute Moody's.

Bien que la menace d'une concurrence accrue pourrait se traduire par de l'incertitude et des pressions en matière de performance, l'arrivée d'un fournisseur étranger sur le marché canadien nuirait peu à Bell Canada [[|ticker sym='T.BCE'|]], Rogers Communications [[|ticker sym='T.RCI.B'|]] et Telus [[|ticker sym='T.T'|]], a écrit l'analyste Bill Wolfe dans le rapport, rendu public jeudi.

Il faudrait probablement au moins trois ans au réseau de Verizon pour atteindre la masse critique, ce qui donnerait aux fournisseurs établis au pays le temps de mieux positionner leurs réseaux et services, selon le rapport de Moody's.

Bell, Telus et Rogers ont lancé une offensive dans les médias afin de faire part de leur opposition à l'entrée de Verizon au Canada. Les trois fournisseurs souhaitent que le gouvernement Harper renonce à des règles fédérales qui, déplorent-ils, donneraient à Verizon un avantage injuste.

Le quotidien torontois Globe and Mail a rapporté que Verizon avait décidé de reporter à plus tard son éventuelle acquisition des petits joueurs canadiens Wind Mobile et Mobilicity et songeait à prendre part à la prochaine vente aux enchères de blocs de spectre - les ondes radioélectriques nécessaires pour exploiter des réseaux de téléphonie sans fil.