Arthur Sulzberger, le propriétaire du New York Times, principal quotidien américain, a assuré que le titre n'était pas à vendre, après la cession en une semaine de deux des grands journaux du pays, le Washington Post et le Boston Globe.

«Est-ce que notre famille va chercher à vendre le Times? la réponse est non. Le Times n'est pas à vendre, et les membres du Trust Ochs-Sulzberger et le reste de la famille sont unis pour travailler de concert avec la direction du journal et les employés pour mener le New York Times vers un futur international et numérique», proclame-t-il dans un communiqué cité par son propre journal.

Arthur Sulzberger et Michael Golden, vice-président du groupe New York Times Company, mettent en avant dans ce texte le modèle d'abonnement payant sur internet et la rentabilité du journal, soulignant qu'il était «parfaitement capable de financer sa croissance future».

«Le Times a à la fois les idées et l'argent pour poursuivre les innovations», insistent-ils.

Le New York Times, qui s'est déjà délesté de titres régionaux, a annoncé samedi qu'il avait accepté de vendre le quotidien The Boston Globe pour 70 millions de dollars au propriétaire d'un club de baseball, John W. Henry.

L'annonce lundi du rachat par Jeff Bezos, patron du magasin en ligne Amazon, du prestigieux Washington Post pour 250 millions de dollars, a créé un nouveau choc, puisqu'il a mis fin au contrôle de la famille Graham, qui détenait le journal depuis quatre générations.

La famille Ochs Sulzberger, qui possède le New York Times depuis la fin du 19e siècle est désormais la dernière dynastie à contrôler un grand journal américain.

The New Times Company, qui contrôle également le International Herald Tribune, a dégagé un bénéfice net de 20,1 millions de dollars au deuxième trimestre, contre une perte de 87,6 millions un an plus tôt.