Le président et chef de la direction de BCE (T.BCE), George Cope, se dit optimiste que le gouvernement canadien modifiera les règles qui, selon lui, donneront aux entreprises étrangères comme Verizon Communications un avantage injuste dans le secteur des communications sans fil.

«La décision finale n'appartiendra pas à BCE, elle appartiendra à notre gouvernement. J'ai espoir qu'ils réaliseront que cette politique est injuste pour nos actionnaires, nos clients et les Canadiens», a affirmé M. Cope à des analystes, jeudi.

«Nous aurons recours à tous les moyens, de façon professionnelle, pour y arriver», a-t-il ajouté.

Plus tôt en journée, BCE avait annoncé avoir enregistré au deuxième trimestre des produits opérationnels légèrement supérieurs, mais aussi des profits inférieurs à ceux de la même période il y a un an, alors que les résultats financiers de la société montréalaise de médias et de télécommunications avaient tiré profit d'un élément fiscal favorable.

À l'instar de Rogers (TSX:RCI.B) et Telus (TSX:T), BCE avait déjà fait part de son opposition aux règles actuelles qui empêchent les plus importants fournisseurs canadiens de services sans fil de mettre la main sur les plus petits joueurs qui ont émergé il y a quelques années, notamment Wind Mobile et Mobilicity.

Les fournisseurs canadiens s'opposent à la politique permettant aux concurrents étrangers d'acheter de petits fournisseurs canadiens détenant moins de 10% du marché - politique mise en place par le gouvernement du premier ministre Stephen Harper dans le but d'accroître la concurrence au sein du secteur.

Jusqu'à présent, le ministre fédéral de l'Industrie, James Moore, a défendu la politique de son gouvernement, en dépit des pressions exercées.

Selon certaines informations, le géant américain des télécommunications Verizon envisage de faire son entrée sur le marché canadien en achetant Mobilicity ou Wind Mobile, deux des fournisseurs qui ont lancé leurs services il y a quelques années.

BCE, propriétaire de Bell et CTV, entre autres, a indiqué mercredi avoir réalisé au deuxième trimestre un bénéfice net attribuable aux actionnaires ordinaires de 571 millions de dollars, ou 74 cents par action ordinaire, comparativement à 732 millions, ou 94 cents par action ordinaire, un an auparavant.

Le bénéfice ajusté de BCE a également chuté, à 594 millions de dollars, ou 77 cents par action ordinaire, par rapport à celui de 747 millions, ou 97 cents par action, d'il y a un an.

Le bénéfice net du deuxième trimestre de 2012 avait notamment profité du règlement favorable de certaines positions fiscales.

Les produits opérationnels de BCE ont progressé de 1,5 pour cent pendant le trimestre pour atteindre 5 milliards de dollars, après avoir été de 4,92 milliards de dollars lors de la même période un an plus tôt.

À la fin du deuxième trimestre, BCE (Bell Canada et Bell Aliant y compris) comptait au total 7 860 429 abonnés au sans-fil, soit une hausse de 3,5 pour cent par rapport à 2012; 2 377 021 abonnés aux services de télévision, en hausse de 5,3 pour cent; 3 054 427 abonnés au service d'accès à Internet haute vitesse, en progression de 1,5 pour cent; et 7 851 441 abonnés aux services d'accès au réseau, ce qui représente une diminution de sept pour cent.

Par ailleurs, les produits opérationnels de Bell se sont élevés à 4,42 milliards de dollars au deuxième trimestre, en hausse de 1,9% comparativement à ceux de 4,34 milliards de la même période en 2012.

Le BAIIA (bénéfice avant intérêts, impôts et amortissements) de Bell a quant à lui augmenté de 1,5%, à 1,74 milliard de dollars, contre 1,71 milliard un an auparavant.

À la Bourse de Toronto, jeudi après-midi, les actions de BCE valaient 41,89 $, en baisse de 66 cents, soit un peu plus de 1,5% par rapport à leur précédent cours de clôture.