L'agence de notation financière Fitch a annoncé lundi avoir abaissé à BBB- contre BBB auparavant la note du groupe de télécommunications italien Telecom Italia qui a enregistré une énorme perte nette au premier semestre.

Fitch a attribué en outre des perspectives négatives à la note de l'ancien monopole public italien des télécommunications.

Le niveau BBB- représente le dernier degré avant une rétrocession de Telecom Italia dans la catégorie des investissements «spéculatifs».

L'abaissement de la note reflète «la détérioration des conditions pour Telecom Italia sur son marché intérieur en rasion de pressions des organismes de dérégulation, de la poursuite de la guerre des prix sur les téléphones mobiles et de mauvaises conditions économiques générales», a précisé l'agence de notation dans un communiqué. Selon Fitch, «l'érosion de la capacité d'autofinancement de TI devrait se poursuivre en 2014».

Fitch a averti qu'elle continuera de considérer TI comme un investissement de «qualité moyenne inférieure» à condition que «l'activité sur le marché intérieur se stabilise et que le groupe parvienne à contrôler son endettement».

Les perspectives négatives sont liées au fait que TI dispose de peu de moyens financiers pour amortir d'éventuelles évolutions négatives ultérieures sur son activité.

Telecom Italia a enregistré au premier semestre une perte nette de 1,4 milliard d'euros (1,8 milliard de dollars) pour un chiffre d'affaires en recul de 7% à 13,76 milliards d'euros (18,25 milliards de dollars).

En revanche, le groupe a réduit sa dette de 1,5 milliard à 28,813 milliards (38,232 milliards de dollars) à la fin juin par rapport à son niveau un an plus tôt.

Le groupe a passé des dépréciations à hauteur de 2,2 milliards d'euros (2,9 milliards de dollars) sur ses activités en Italie pour tenir compte de la dégradation de la conjoncture et de décisions du régulateur des télécommunications. Sans ces dépréciations, le bénéfice 2013 se serait élevé à environ 800 millions d'euros (1 milliard de dollars), contre un bénéfice de 1,2 milliard d'euros (1,59 milliard de dollars) sur la même période de 2012, a-t-il précisé.

Le groupe a par ailleurs modifié sa prévision de résultat brut d'exploitation sur l'ensemble de 2013: il s'attend désormais à un recul «à un chiffre d'ordre moyen», au lieu d'un recul «à un chiffre d'ordre faible» jusqu'ici. Les autres prévisions, c'est-à-dire un chiffre d'affaires stable et une dette «de moins de 27 milliards d'euros» contre 28,274 milliards à la fin 2012, demeurent inchangées.