Le repli de près de 40% du titre depuis un mois rend plus plausible le dépôt d'une offre d'achat sur BlackBerry, selon la BMO.

L'analyste Tim Long continue de penser que ça ne se produira pas. Mais il souligne du même souffle qu'il ne s'attendait pas non plus à ce que Google achète Motorola Mobility pour 12,5 milliards ni à ce que Hewlett-Packard acquière Palm pour 1,2 milliard.

Une des raisons pour lesquelles il ne croit pas à la vente de BlackBerry depuis quelques années est l'imposante capitalisation boursière de la compagnie.

Mais avec une valeur moins importante aujourd'hui, il devient plus plausible qu'un acquéreur se montre intéressé.

«Il y a des précédents dans cette industrie qui démontrent que des compagnies ont accepté de payer le gros prix pour effectuer des acquisitions», dit-il.

Le titre, qui valait près de 16$ à la Bourse de Toronto à la fin juin, vaut aujourd'hui 9$. Il s'est cependant échangé à un niveau bien inférieur dans un passé relativement récent. L'action de BlackBerry avait touché un plancher de 6$ l'automne dernier.

Compte tenu du recul boursier des dernières semaines, Tim Long souligne que le potentiel à la baisse du titre est évidemment maintenant moins important.

La situation l'amène à retirer sa recommandation de vente sur le titre. Il suggère dorénavant de «conserver» l'action, mais maintient sa cible à 8$.

Pour relativiser les choses, il fait remarquer que le NASDAQ a gagné 5% depuis un mois, pendant que BlackBerry a cédé 35%.

Du côté positif, l'analyste de la BMO dit que les entreprises pourraient investir davantage dans le système d'exploitation BB10 maintenant qu'une version mise à jour de BES 10 (BlackBerry Enterprise Service) est offerte.

Tim Long recommandait la vente du titre depuis le 9 janvier parce qu'il soutenait que Wall Street n'appréciait pas suffisamment l'impact de l'accélération du déclin des revenus provenant des services et parce qu'il s'attendait à ce que les ventes de BB10 soient décevantes.

L'action de BlackBerry a clôturé la séance d'hier en baisse de 1,2% à 9,30$ à la Bourse de Toronto.