Mobilicity a ajourné indéfiniment mercredi un vote de ses créanciers au sujet d'une proposition de recapitalisation, la société de télécommunications en difficulté poursuivant des discussions avec «plusieurs parties» au sujet d'un plan d'acquisition.

Le président et chef de la direction de l'entreprise torontoise, Stewart Lyons, n'a pas nommé d'éventuels acquéreurs, pas plus qu'il n'a donné de détails quant aux discussions portant sur Mobilicity, qui compte quelque 250 000 abonnés à ses services de téléphonie cellulaire.

Selon des informations n'ayant pas été confirmées, Mobilicity discuterait avec le géant américain des télécommunications Verizon, qui a presque 100 millions d'abonnés aux services sans fil aux États-Unis.

Un porte-parole de Verizon, Robert Varettoni, a affirmé mercredi que la société américaine n'avait aucun commentaire à faire à ce sujet.

Verizon aurait également fait une offre initiale de 700 millions de dollars pour Wind Mobile, autre petit joueur du secteur canadien des télécommunications.

Toutefois, le président et chef de la direction de Wind Mobile, Anthony Lacavera, qui détient 35% de l'entreprise dont il est le fondateur, a déjà affirmé être aussi intéressé à acquérir Mobilicity et à racheter la portion de Wind Mobile qui ne lui appartient pas.

Il a été impossible de rejoindre M. Lacavera.

Mobilicity avait à deux reprises reporté à plus tard le vote qui devait avoir lieu mercredi.

Ensemble, Wind Mobile et Mobilicity comptent un peu plus de 850 000 abonnés, soit une fraction des 25 millions que totalisent les gros joueurs du secteur au pays: Rogers [[|ticker sym='T.RCI.B'|]], Telus [[|ticker sym='T.T'|]] et Bell [[|ticker sym='T.BCE'|]].

Telus a laissé tomber son projet d'acheter Mobilicity au coût de 380 millions de dollars, le mois dernier, après qu'Ottawa se soit opposé à la transaction. Le ministre fédéral de l'Industrie, Christian Paradis, avait affirmé que les règles actuelles empêchant la vente de la licence de spectre de Mobilicity à une entreprise plus importante avant 2014 seraient toujours appliquées.

Le gouvernement cherche à accroître la concurrence au sein du secteur des télécommunications sans fil.