Le produit intérieur brut (PIB) du Canada a progressé de 2,5% en rythme annualisé au premier trimestre, soit mieux que prévu par le marché qui tablait sur 2,2%, a annoncé vendredi l'institut Statistique Canada.

D'un trimestre à l'autre, le PIB a augmenté de 0,6% au cours des trois premiers mois de l'année, ce qui constitue «le taux de croissance le plus élevé des six derniers trimestres», soit depuis 2011, est-il indiqué.

«Cette progression vient en partie d'un rebond après les conditions molles de la fin de l'année 2012, et la croissance au 1T représente seulement une hausse de 1,4% par rapport aux niveaux d'il y a un an, mais il est toujours rafraîchissant d'avoir une surprise à la hausse pour le PIB canadien», a commenté Douglas Porter, analyste de la Banque de Montréal.

Toutefois, M. Porter s'attend à un fléchissement de la croissance au cours des prochains trimestres, prévoyant «une croissance faible pour l'ensemble de l'année», qu'il évalue à 1,7%.

À l'inverse, Emanuella Enenajor, de CIBC, prévoit au moins 2% de croissance pour le second trimestre, se disant encouragée par la progression de 0,2% du PIB en mars.

Dans son communiqué, Statistique Canada a expliqué que la croissance trimestrielle constatée avait été principalement générée par les exportations, dont le volume a cru de 1,5%, après une hausse de seulement 0,2% au dernier trimestre de l'année dernière et des reculs au cours des trois autres trimestres de 2012.

Les exportations de biens ont progressé de 1,8%, avec un bond des produits énergétiques (+5,1%), compensé par un repli des exportations de véhicules et de pièces détachées pour l'automobile (-7,5%).

Économie très dépendante de l'exploitation des matières premières, le Canada a connu au cours des trois premiers mois une nette accélération (+4,1%) de la production minière, pétrolière et gazière.

Le secteur des services a été stable avec une légère progression de 0,2%.

Les importations ont de leur côté connu une légère hausse (+0,3%).

Statistique Canada note que les dépenses de consommation ont freiné leur progression (+0,2%) par rapport au trimestre précédent (+0,5%), avec notamment un recul des dépenses de transport, de consommation d'électricité et de gaz ainsi que de loisirs et de culture (-0,7%).

Parallèlement, les ménages canadiens ont épargné davantage: le taux d'épargne moyen a progressé à 5,5% contre 5,4% au précédent trimestre. «Le taux suit une tendance à la hausse après avoir atteint un creux de 0,9% au premier trimestre 2005», indique Statistique Canada.