Le milliardaire britannique Richard Branson a livré jeudi aux futurs patrons nord-américains sa recette pour bien diriger une entreprise: déléguer les responsabilités, écouter les gens, investir en eux et introduire le maximum de flexibilité dans le travail.

«Quelqu'un veut travailler de chez lui, qu'il le fasse, un autre veut travailler à temps partiel, très bien, un autre encore veut un congé de trois mois sans solde, d'accord», a dit à Montréal le patron du groupe Virgin, assailli de questions de jeunes gens cherchant clairement à percer le secret de son succès en affaires, lors de la conférence C2-MTL sur la créativité et le commerce.

«Le travail doit être jouissif», a ajouté M. Branson, qui était le dernier à prendre la parole lors de cette rencontre internationale «pas comme les autres», installée dans un bâtiment industriel transformé en discothèque géante et rythmée par la musique techno et les éclairs de lasers stroboscopiques.

Interrogé sur le secteur qu'il choisirait aujourd'hui pour lancer sa première entreprise, le fondateur des grands magasins de disques Virgin Megastore et de la société de tourisme spatial Virgin Galactic, a cité les énergies renouvelables.

«L'industrie les demande en pleurant. L'énergie fait tourner le monde mais elle le détruit en même temps», a-t-il dit, avant d'évoquer sur un ton optimiste l'avenir de l'énergie éolienne et surtout la modernisation des bâtiments pour réduire la consommation d'énergie.

S'il reconnaît que dans certains domaines - telle l'introduction de carburants propres - la coopération doit passer devant la concurrence, il refuse de renoncer à cette dernière: «Si les entreprises travaillaient ensemble, cela coûterait finalement plus cher au client», a-t-il assuré.