Simon Papineau est fondateur de QA on Request, une entreprise québécoise spécialisée dans la détection de bogues informatiques. En octobre dernier, il a quitté son bureau de Montréal pour mettre le cap sur Santiago, au Chili.

«J'étais rendu à un point où je devais réinvestir dans mon entreprise, raconte l'entrepreneur de 29 ans. J'avais besoin de fonds, et Start-Up Chile était le programme qui donnait le plus d'argent sans prendre de participation dans mon entreprise.»

Tous les six mois, une centaine d'entrepreneurs comme lui convergent vers Santiago pour développer leur entreprise aux frais des contribuables chiliens. Simon fait partie de la cinquième cohorte de Start-Up Chile. Lors de notre passage, en janvier, il faisait office de vétéran. Parce que déjà, les entrepreneurs de la sixième vague débarquaient.

Le programme démarre par une journée d'introduction au cours de laquelle chaque entreprise a 180 secondes, et pas une de plus, pour se présenter.

Italiens, Russes, Américains, Britanniques, Sri-Lankais et autres Français (sans oublier les Chiliens) se sont donc avancés pour présenter à toute vitesse l'entreprise avec laquelle ils comptent faire fortune.

Avec des noms comme MamaBox, SonicPollen, Spowit ou KidKidBangBang, celles-ci offrent des solutions pour distribuer de la bouffe organique, apprendre la programmation informatique aux enfants ou encore trouver des groupes rock prêts à jouer dans des bars.

Le Britannique Bryan Salt s'est présenté coiffé d'un casque muni d'électrodes. Il a lancé Thinker Thing, une entreprise qui dit pouvoir lire dans les pensées, puis en imprimer le contenu à l'aide d'une imprimante 3D.

«C'est le bon moment pour être au Chili actuellement, dit-il. L'esprit entrepreneurial y est très fort.»

«Ça fait une semaine qu'on est ici et on a déjà notre appartement, notre espace de travail... C'est assez motivant de travailler dans une telle ambiance», dit aussi Thomas Allier, Français de 26 ans qui a lancé un site internet basé sur le voyage.

Le message est unanime: les entrepreneurs qui participent à Start-Up Chile sont ravis du programme. L'autre question est de savoir si le gouvernement chilien, lui, y trouve son compte. Et là-dessus, les avis sont partagés.