Populaires au Québec, les paradis fiscaux ? Assez pour qu'un cabinet d'avocats québécois s'installe à la Barbade.

Depuis l'été 2010, le cabinet BCF a un bureau en permanence à la Barbade. Plutôt que de continuer à faire appel à des avocats locaux, BCF a choisi d'ouvrir un bureau de trois avocats pour garder ces mandats à l'interne.

« Quand on faisait affaire avec des cabinets de la Barbade pour établir des structures internationales pour nos clients, les services coûtaient très cher et étaient de qualité inégale «, dit Me André Morrissette, associé et président du conseil d'administration de BCF, qui compte environ 115 avocats dans ses 4 bureaux au Québec (Montréal, Québec, Wendake, Sept-Îles).

Premier cabinet d'avocats québécois à s'établir formellement dans un paradis fiscal, BCF fait valoir que ses concurrents en droit fiscal international font tous affaire avec des avocats locaux dans les paradis fiscaux.

« Tous les cabinets d'avocats qui offrent des services en fiscalité sont habitués de conseiller leurs clients sur l'établissement de structures internationales et ils font affaire avec des avocats de partout à travers le monde, dit Me Morrissette. Notre travail consiste à aider nos clients à faire des affaires dans les limites imposées par la loi. Il y a des lignes qu'on ne traverse jamais. «

BCF réprime aussi « avec vigueur l'utilisation illégale de structures étrangères «. « Ce n'est pas acceptable, dit Me Morrissette. Nous desservons une clientèle d'affaires et nous avons une politique très stricte de ne pas assister des clients à éluder des impôts ou à faire des actes criminels. Il y a plusieurs raisons pour établir des structures corporatives à l'étranger : il y a des raisons valables et des raisons illégales. Des raisons illégales, ce n'est pas notre business. «