Les ventes au détail ont rebondi aux États-Unis en novembre, mais leur hausse a été entravée par le baisse de l'essence, selon des chiffres publiés jeudi à Washington par le département du Commerce.

Elles ont augmenté de 0,3% en données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrés par rapport à octobre, où elles avaient reculé d'autant, a indiqué le ministère.

La hausse annoncée par le gouvernement est inférieure à l'estimation médiane des analystes qui donnait une progression des ventes au détail de 0,4% pour novembre.

Le ministère indique que le passage de l'ouragan Sandy, qui a fait des ravages dans le nord-est du pays dans les derniers jours du mois d'octobre, a eu «des effets à la fois négatifs et positifs» sur les ventes au détail mais qu'il n'est pas en mesure d'en évaluer les conséquences sur son indice.

Exclusion faite des ventes d'automobiles, l'indice du ministère, qui mesure l'évolution des ventes des détaillants et des restaurants, est resté stable pour le deuxième mois d'affilée, ce qui est conforme à l'estimation médiane des analystes.

Les ventes d'automobiles sont soumises à des variations fortes d'un mois sur l'autre. Elles ont rebondi officiellement de 1,4% en novembre, après avoir chuté de 1,9% en octobre.

En glissement annuel, précise le gouvernement, l'indice des ventes au détail a augmenté de 3,7% en novembre.

Cet indicateur n'est pas corrigé des variations de prix, mais la baisse de l'essence a eu un effet sur le recul des ventes des stations-services (-4,0% sur un mois), qui a fortement pesé sur l'indice.

Exclusion faite du secteur automobile et des pompes à essence, les ventes au détail ont connu en novembre leur hausse la plus forte en quatre mois (+0,7%).

L'indice des ventes au détail est particulièrement suivi aux États-Unis, car il permet de se faire une idée de l'évolution de la consommation des ménages, qui assure habituellement plus des deux tiers du PIB du pays.

Il ne donne cependant qu'un aperçu partiel de la situation dans la mesure où les dépenses de consommation des Américains sont absorbées majoritairement par des achats de services.