Le conseil d'administration du loueur de vidéos par internet Netflix (NFLX) a annoncé lundi avoir pris des mesures pour empêcher l'investisseur américain Carl Icahn de monter plus haut dans son capital.

Ce plan «entend protéger Netflix et ses actionnaires des efforts pour contrôler Netflix que le conseil d'administration n'estime pas dans l'intérêt de l'entreprise et des actionnaires», a précisé Netflix dans un communiqué.

Le plan «n'a pas pour objectif d'interférer avec de possibles fusions, offres publiques d'achat ou d'échange approuvées par le conseil d'administration», ajoute le loueur.

L'idée est de permettre à tous les actionnaires d'acheter plus d'actions si un investisseur tente d'acquérir 10% ou plus du capital sans que sa tentative de prise de contrôle soit approuvée par le CA. Ce type de mesure est généralement appelé «pilule empoisonnée» en langage boursier.

Carl Icahn, connu pour ses raids boursier, avait annoncé mercredi avoir pris près de 10% du capital de Netflix parce qu'il estime que «les titres sont sous-évalués».

Il «envisage des façons de maximiser la valeur pour les actionnaires, mais n'a pas encore tiré de conclusion», et «pourrait chercher dans l'avenir à discuter avec» la société Netflix. Il pourrait aussi acheter des titres supplémentaires ou revendre ceux dont il dispose «à n'importe quel moment», indiquait-il dans un avis boursier mercredi.

Netflix propose des offres de vidéos en streaming (flux sans téléchargement) sur internet et des locations de vidéos sur DVD envoyés par courrier. La société, lancée aux États-Unis en 1999, a aussi commencé à se lancer dans d'autres pays.

Ses derniers résultats trimestriels avaient été jugés décevants: son chiffre d'affaires avait progressé de 10,1% à 905 millions de dollars, mais son bénéfice net s'était effondré, à seulement 8 millions de dollars contre 62 millions un an auparavant.