Le Congrès mondial des technologies de l'information s'est peut-être terminé cette semaine à Montréal, mais il risque de laisser un héritage derrière lui. Devant le succès de l'événement, un groupe veut maintenant lancer une conférence similaire qui reviendrait tous les ans dans la métropole.

François Morin, PDG du Congrès mondial des technologies de l'information 2012, le Palais des congrès de Montréal et la firme d'organisation d'événements espagnole Fira Barcelona ont annoncé hier leur intention de créer un événement récurrent basé sur les technologies de l'information dans la métropole.

« Ce que le Congrès mondial a permis de démontrer, c'est qu'il y a une place pour un événement international de ce genre à Montréal, a dit François Morin à La Presse Affaires. Il y avait une lacune à ce niveau et on veut la combler. »

« Il a fallu plus de deux ans pour planifier et organiser le Congrès mondial des technologies de l'information, a dit Marc Tremblay, PDG du Palais des congrès de Montréal. Très tôt, on s'est dit qu'il serait intéressant de capitaliser sur tous les efforts déployés pour poursuivre l'aventure. L'intérêt suscité cette semaine nous a convaincus de le faire. »

Même si le programme n'est évidemment pas encore attaché, François Morin promet un événement et des conférenciers « de la même envergure » que les Larry King, Don Tapscott et autres Carlos Slim Jr qui ont pris la parole cette année.

« D'autres ententes avec d'autres partenaires vont être conclues dans les prochaines », a dit M. Morin.

Tenu tous les deux ans dans une ville différente depuis 1978, le Congrès mondial des technologies de l'information est l'un des plus importants événements du genre de toute l'industrie des technologies de l'information.

Selon le Palais des congrès, l'événement a généré des retombées touristiques directes de 5,5 millions, ce qui le place dans la moyenne de la quinzaine de congrès internationaux tenus dans cet espace chaque année.

La conférence a cependant suscité une couverture médiatique bien au-dessus de la moyenne. Surtout, dit François Morin, il a permis aux entreprises locales de rencontrer les cadres supérieurs de géants comme Intel, Microsoft ou Xerox, autrement très difficiles à rejoindre.

« Le programme, c'est une chose, mais on voulait aussi laisser un héritage à Montréal, dit François Morin. Il est difficile pour l'instant de quantifier les retombées, mais on croit que ces rencontres conduiront à des relations d'affaires, à des rencontres subséquentes, à des contrats. »

Les organisateurs sonderont d'ailleurs les participants dans quelques mois pour tenter d'évaluer ces retombées.