Les nouvelles inscriptions au chômage ont fortement rebondi aux États-Unis dans la deuxième semaine d'octobre, effaçant totalement leur baisse massive et inattendue des premiers jours du mois, selon des chiffres publiés par le département du Commerce jeudi à Washington.

Le ministère a recensé le dépôt de 388 000 demandes d'allocations de chômage dans le pays du 7 au 13 octobre, en données corrigées des variations saisonnières, soit 13,5% de plus que la semaine précédente.

Cette remontée des inscriptions est plus forte que le pensaient les analystes dont la prévision médiane donnait l'indicateur du gouvernement à 360 000 nouveaux chômeurs.

«Le niveau des inscriptions en données corrigées des variations saisonnières est faussé», a indiqué à la presse un responsable de la division des statistiques du ministère.

«C'est une question de calendrier», a-t-il ajouté, expliquant que la première semaine de chaque nouveau trimestre est habituellement marquée par une hausse des inscriptions, que celle-ci n'avait pas eu lieu, et qu'elle s'était matérialisée dans la deuxième semaine d'octobre.

D'une manière générale, l'ajustement des variations saisonnières est nettement plus difficile à réaliser au niveau hebdomadaire qu'au niveau mensuel ou trimestriel, mais l'effet de cette distorsion devrait être «de court terme», a dit le représentant du ministère, qui s'exprimait sous le couvert de l'anonymat.

Selon les chiffres officiels, les nouvelles inscriptions au chômage ont chuté de 9,3% dans la première semaine d'octobre pour tomber à leur plus bas niveau en plus de quatre ans.

En moyenne sur un mois, l'indicateur des nouveaux chômeurs est remonté très légèrement, de 0,2%, par rapport à la première semaine d'octobre, où il était tombé à son niveau le plus faible en deux mois, et s'est établi à 365 500 demandes d'allocations hebdomadaires.

En dépit d'embauches poussives et en baisse, le taux de chômage officiel des États-Unis est tombé en septembre à 7,8%, son niveau le plus faible depuis l'entrée en fonction du président Barack Obama en janvier 2009.